Tchad : l’opposant Succès Masra condamné à 20 ans de prison
Coup de tonnerre politique au Tchad. L’ancien Premier ministre et chef de file du principal parti d’opposition, Succès Masra, a été condamné à vingt ans de prison ferme. Il est accusé de diffusion de messages haineux et de complicité de meurtre dans l’affaire sanglante de Mandakao, où 42 personnes ont été tuées.
Une condamnation lourde et controversée
La justice tchadienne a tranché : Succès Masra, figure majeure de l’opposition, passera les deux prochaines décennies derrière les barreaux. Selon le tribunal, il est coupable de « diffusion de messages à caractère haineux et xénophobe » et de « complicité de meurtre ».
Ces accusations font suite aux violences survenues en mai 2025 dans la localité de Mandakao, où un conflit intercommunautaire a viré au drame, faisant 42 morts et plusieurs blessés.
Le drame de Mandakao
Les tensions à Mandakao ont éclaté autour de différends communautaires qui se sont rapidement transformés en affrontements armés. Les autorités accusent l’opposant d’avoir attisé les divisions par ses déclarations publiques.
Pour ses partisans, cette condamnation est avant tout politique et vise à neutraliser un adversaire.
Réactions et inquiétudes
La décision de justice a immédiatement provoqué une onde de choc dans la classe politique et au sein de la société civile. Des ONG locales et internationales dénoncent un procès expéditif et une atteinte aux libertés politiques.
Certains observateurs craignent que cette affaire ne ravive les tensions internes et ne compromette la stabilité déjà fragile du pays.
Enjeux politiques
À quelques mois d’échéances électorales cruciales, cette condamnation fragilise davantage le climat politique tchadien. Elle illustre la polarisation extrême entre pouvoir et opposition, et pose la question de l’indépendance de la justice dans un contexte de crise.
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