Elections présidentielles en Côte d’Ivoire : Simone Gbagbo et Don Melo validés, l’opposition dans l’expectative
Le Conseil constitutionnel ivoirien a récemment validé les candidatures de Simone Gbagbo et Don Melo pour la prochaine élection présidentielle. Sur 60 dossiers déposés, seulement cinq ont été retenus, laissant sur la touche de grands noms de la scène politique ivoirienne, dont Laurent Gbagbo. Retour sur une décision qui pourrait redistribuer les cartes du pouvoir et sur les réactions des principaux acteurs politiques.

Une validation partielle qui fait débat
Le Conseil constitutionnel a pris une décision qui surprend et inquiète : sur 60 candidatures déposées, 55 ont été rejetées. Parmi elles, celle de l’ancien président Laurent Gbagbo, laissant place à seulement cinq candidats, dont Simone Gbagbo et Don Melo. Cette sélection semble favoriser l’actuel président Alassane Ouattara, qui pourrait profiter d’une opposition fragmentée.
Si certains y voient une procédure respectueuse, d’autres dénoncent un manque d’impartialité du Conseil constitutionnel, pointant des décisions contestables concernant la validité du quatrième mandat d’Alassane Ouattara.
Les réactions de Simone Gbagbo et Don Melo
Simone Gbagbo a exprimé sa joie et sa reconnaissance après cette validation :
« Je ressens beaucoup de joie et je rends grâce à Dieu. Cette étape du Conseil constitutionnel est importante et nous permet désormais d’être candidats. »
En revanche, Don Melo adopte un ton plus critique :
« Je condamne l’exclusion de notre mentor. L’essentiel est que la gauche soit présente et qu’une véritable alternative politique soit proposée aux Ivoiriens. »
Ces deux réactions mettent en lumière une dualité au sein de l’opposition : entre reconnaissance des procédures et critique des exclusions.
L’opposition ivoirienne face à un défi majeur
La fragmentation des forces d’opposition demeure un obstacle clé au changement politique. Selon plusieurs analystes, l’unité de l’opposition est essentielle pour contrer la domination du RHDP et éviter une répétition du scénario de 2020.
Les stratégies possibles incluent :
- Une mobilisation populaire similaire à celle observée au Burkina Faso.
- Une lutte organisée contre la fraude électorale pour maximiser l’impact des votes.
L’enjeu est clair : réussir à rassembler les citoyens autour d’une opposition unie pourrait permettre de rivaliser avec le parti au pouvoir.
Les semaines décisives à venir
Le Conseil constitutionnel et les candidats retenus ont désormais une responsabilité majeure. Les prochains jours et semaines seront cruciaux pour :
- Consolider l’unité de l’opposition.
- Clarifier les positions des différents candidats et alliances.
- Mobiliser les électeurs autour d’une alternative crédible.
Seuls les Ivoiriens décideront de l’avenir politique du pays, dans un contexte où la confiance dans les institutions reste fragile.
Conclusion :
La validation des candidatures de Simone Gbagbo et Don Melo ouvre une nouvelle phase dans la politique ivoirienne. Entre espoirs de changement et critiques de partialité, l’opposition est appelée à se structurer pour offrir une véritable alternative à Alassane Ouattara. L’attention nationale et internationale sera tournée vers les stratégies et alliances qui se dessineront dans les semaines à venir.
