Présidentielles 2025 en Côte d’Ivoire : Charles Blé Goudé soutient les candidats recalés et appelle à des élections transparentes

Une liste électorale restreinte : seulement 5 candidats retenus

Le 8 septembre 2025, le Conseil constitutionnel a dévoilé la liste officielle des candidats à l’élection présidentielle. Sur 60 candidatures déposées, seules 5 personnalités ont été retenues, laissant de côté 55 prétendants, dont plusieurs figures majeures de la scène politique ivoirienne.

Cette décision a suscité de vives réactions au sein de l’opinion publique et des partis politiques, en raison des motifs administratifs et juridiques avancés.

Blé Goudé exprime sa solidarité aux recalés

Dans une déclaration faite à Abidjan le 15 septembre, Charles Blé Goudé a tenu à soutenir publiquement les leaders écartés, notamment Laurent Gbagbo (PPACI), Tidjane Thiam (PDCI) et Pascal Affi N’Guessan (FPI). Il a également cité Vincent Toh Bi et Assalé Tiémoko, deux personnalités indépendantes dont la candidature n’a pas été validée.

« Quand on a investi son temps, son énergie et ses finances pour collecter des parrainages à travers tout le pays, parfois dans des zones difficiles d’accès, une telle décision ne peut que susciter frustration et colère », a-t-il déclaré.

Pour Blé Goudé, au-delà des candidatures, ce sont des milliers de militants et sympathisants qui se sentent trahis par le processus.

Une exclusion qu’il juge injuste

Charles Blé Goudé a rappelé qu’il ne pouvait pas lui-même participer à ce scrutin à cause de sa condamnation à 20 ans de prison par contumace en Côte d’Ivoire. Une décision qu’il qualifie d’« injuste », rappelant qu’il avait pourtant été acquitté par la Cour pénale internationale après plusieurs années de procès.

Cette situation, selon lui, reflète les inégalités et blocages qui minent la vie politique ivoirienne.

Un appel à des élections transparentes et apaisées

Tout en dénonçant les exclusions, Blé Goudé a félicité les cinq candidats retenus, soulignant que leur présence constitue « une immense responsabilité : celle de porter l’espoir du changement ».

Le président du COJEP a insisté sur l’importance d’une participation massive des électeurs, notamment ceux qui s’étaient abstenus en 2015 et 2020. Selon lui, c’est par les urnes que l’opposition peut espérer une alternance démocratique.

Il a également mis en garde contre les risques de tensions post-électorales, exhortant la Commission électorale indépendante (CEI) à garantir un processus transparent, sécurisé et crédible.

« Pour moi, la seule voie pour parvenir au changement sans faire couler une seule goutte de sang, c’est celle des urnes », a martelé Blé Goudé.

Le COJEP bientôt fixé sur son choix stratégique

En conclusion de son allocution, Charles Blé Goudé a annoncé la tenue d’un congrès du COJEP le 4 octobre prochain à Yamoussoukro. À cette occasion, il dévoilera le nom du candidat que son parti décidera de soutenir pour le scrutin présidentiel.

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Nanou Fabrice

Nanou Ange Fabrice est diplômé en communication politique et des organisations à l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan. Passionné par les enjeux de gouvernance et de souveraineté en Afrique, il s’est imposé comme une voix incontournable dans le décryptage de l’actualité politique du continent.

Consultant en communication politique, il accompagne acteurs, institutions et organisations dans l’élaboration de stratégies de communication claires et efficaces. Mais le public le connaît aussi sous une autre facette : celle de chroniqueur politique sur Apprendre à oser – le média de l’Afrique qui ose.

À travers ses chroniques, Nanou Ange Fabrice s’attache à mettre en lumière les réalités politiques africaines avec un regard critique, pédagogique et engagé. Son écriture, à la fois accessible et documentée, cherche à donner aux lecteurs les clés de compréhension d’une actualité complexe, souvent marquée par des tensions géopolitiques, des défis institutionnels et des aspirations populaires à la souveraineté.

Fidèle à sa devise, « oser comprendre pour mieux agir », il place son travail au service d’une Afrique plus consciente de ses forces, plus confiante dans ses choix et plus audacieuse face aux défis mondiaux.

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