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Présidentielle 2025 en Côte d’Ivoire : Laurent Gbagbo refuse de soutenir les candidats validés par le Conseil constitutionnel

À l’approche de la présidentielle ivoirienne du 25 octobre 2025, Laurent Gbagbo rompt le silence. L’ancien président refuse de soutenir l’un des candidats validés par le Conseil constitutionnel, dénonçant un scrutin verrouillé, non inclusif et contraire à l’esprit démocratique.

Présidentielle 2025 en Côte d’Ivoire Laurent Gbagbo refuse de soutenir les candidats validés par le Conseil constitutionnel

À quelques semaines de l’élection présidentielle du 25 octobre 2025, Laurent Gbagbo crée la surprise : l’ancien chef d’État a annoncé qu’il ne soutiendra aucun des candidats retenus par le Conseil constitutionnel, dénonçant un scrutin « non inclusif et anticonstitutionnel ».

Une décision ferme de Laurent Gbagbo

Lors d’une conférence de presse tenue à Abidjan le 18 septembre 2025, Me Habiba Touré, porte-parole du Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), a lu la déclaration officielle de Laurent Gbagbo.
Selon l’ancien président, la présidentielle de 2025 manque de légitimité en raison de l’exclusion de nombreux candidats majeurs.

« Je ne soutiendrai aucun des candidats validés par le Conseil constitutionnel », a-t-il affirmé, dénonçant une manœuvre visant à confisquer la démocratie.

Un scrutin sous tension

Le 8 septembre 2025, le Conseil constitutionnel avait publié la liste définitive des candidats autorisés à concourir :

  • Alassane Ouattara (président sortant)
  • Ahoua Don Mello
  • Simone Ehivet Gbagbo
  • Deux autres personnalités politiques

Parmi les 60 dossiers déposés, 55 ont été rejetés, y compris ceux de Laurent Gbagbo, Tidjane Thiam et Pascal Affi N’Guessan, trois figures majeures de la vie politique ivoirienne.

Cette décision a suscité une vive contestation dans l’opinion publique, certains y voyant une élection verrouillée.

Les réactions de l’opposition

Face à cette situation, les candidats en lice multiplient les appels à l’unité.

  • Ahoua Don Mello a exhorté les recalés, dont Laurent Gbagbo, à se ranger derrière lui pour porter l’espoir de l’opposition.
  • Simone Ehivet Gbagbo, quant à elle, a estimé qu’il était désormais « trop tard » pour un retour des recalés dans la course. Elle a invité l’opposition à dépasser ses divisions et à préparer l’alternance.

Une élection à haut risque politique

L’annonce de Laurent Gbagbo fragilise encore davantage la crédibilité de cette présidentielle, déjà critiquée par plusieurs observateurs internationaux. Son refus de soutenir un candidat risque de disperser l’opposition et de renforcer la position du président sortant Alassane Ouattara.

À un mois du scrutin, les regards sont tournés vers les prochains mouvements stratégiques de l’opposition, mais aussi vers la rue, où la contestation populaire pourrait s’amplifier.

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