L’Afrique et le siège permanent au Conseil de sécurité de l’ONU : Quels obstacles ?

L’Afrique obtiendra-t-elle un siège permanent au Conseil de sécurité de l’ONU ? La question reste au cœur des débats internationaux depuis plusieurs années. Bien que des puissances mondiales telles que les États-Unis, la Chine et la Russie se déclarent favorables à cette idée, sa concrétisation reste complexe.

Le rôle des membres permanents du Conseil de sécurité

Le Conseil de sécurité de l’ONU comprend cinq membres permanents :

• Chine
• Russie
• France
• Royaume-Uni
• États-Unis

Ces pays forment le fameux P5, détenteurs du droit de veto. Ce droit unique leur permet de bloquer une résolution par un simple vote négatif, rendant toute décision majeure difficile sans leur accord.

Pourquoi l’Afrique n’a-t-elle pas encore un siège permanent ?

Malgré l’accord général sur la nécessité de renforcer la représentation africaine au sein de l’ONU, plusieurs obstacles freinent cette avancée :

1. Consensus difficile entre grandes puissances
   Même si tous s’accordent sur le principe, chaque puissance mondiale a ses propres intérêts stratégiques. La définition du pays africain ou du groupe de pays qui obtiendra ce siège reste un point de discorde.
2. Complexité des réformes de l’ONU
   Modifier la composition du Conseil de sécurité nécessite une réforme majeure, incluant un amendement de la Charte de l’ONU. Cela exige l’approbation des membres permanents, ce qui est souvent un processus long et politique.
3. Représentation continentale
   L’Afrique compte 54 pays. Identifier un représentant unique capable de refléter les intérêts de tout le continent représente un défi diplomatique de taille, certain parle d’un poste de l’union africaine.

L’importance d’un siège africain au Conseil de sécurité

Un siège permanent pour l’Afrique renforcerait la voix du continent dans les décisions mondiales, en particulier sur les questions de paix, de sécurité et de développement. Il offrirait également une reconnaissance politique importante pour un continent souvent sous-représenté sur la scène internationale.

Conclusion

Bien que le soutien international à l’idée d’un siège africain au Conseil de sécurité soit réel, les obstacles restent nombreux. Les discussions se poursuivent, et l’Afrique continue de plaider pour une réforme qui reflète mieux la réalité géopolitique du XXIᵉ siècle.

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Nanou Fabrice

Nanou Ange Fabrice est diplômé en communication politique et des organisations à l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan. Passionné par les enjeux de gouvernance et de souveraineté en Afrique, il s’est imposé comme une voix incontournable dans le décryptage de l’actualité politique du continent.

Consultant en communication politique, il accompagne acteurs, institutions et organisations dans l’élaboration de stratégies de communication claires et efficaces. Mais le public le connaît aussi sous une autre facette : celle de chroniqueur politique sur Apprendre à oser – le média de l’Afrique qui ose.

À travers ses chroniques, Nanou Ange Fabrice s’attache à mettre en lumière les réalités politiques africaines avec un regard critique, pédagogique et engagé. Son écriture, à la fois accessible et documentée, cherche à donner aux lecteurs les clés de compréhension d’une actualité complexe, souvent marquée par des tensions géopolitiques, des défis institutionnels et des aspirations populaires à la souveraineté.

Fidèle à sa devise, « oser comprendre pour mieux agir », il place son travail au service d’une Afrique plus consciente de ses forces, plus confiante dans ses choix et plus audacieuse face aux défis mondiaux.

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