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Présidents africains humiliés aux USA : Traoré refuse la soumission

Lors d’une rencontre à la Maison-Blanche, Donald Trump avait publiquement humilié plusieurs présidents africains, les traitant comme de simples figurants. Entre moqueries, ignorance et mépris affiché, la scène avait choqué l’opinion publique. Mais face à ce type de mise en scène diplomatique, le président burkinabè Ibrahim Traoré refuse catégoriquement d’y prendre part, préférant défendre la dignité et la souveraineté de son peuple.

Invité aux États-Unis Ibrahim Traoré décline, il donne des Explications

Une humiliation sous les projecteurs

Il y a quelques mois, une scène a profondément marqué l’opinion publique africaine et internationale. À la Maison-Blanche, le président américain Donald Trump recevait cinq chefs d’État africains. Officiellement, il s’agissait d’une rencontre diplomatique. Dans les faits, ce fut une véritable humiliation orchestrée.
Devant les caméras, Trump ne s’était même pas donné la peine de connaître ses invités. Il leur demanda à chacun de se présenter et de présenter leur pays, comme de simples élèves récitant leur identité devant un professeur. Plus grave encore, il coupa la parole à certains, tourna en dérision d’autres, et alla jusqu’à se moquer du président du Libéria sur son anglais… ignorant que cette langue est officielle dans le pays depuis deux siècles.
La scène finale — Trump assis, casquette « MAGA » en évidence, les dirigeants africains debout derrière lui — a tout dit. Ce n’était pas un sommet diplomatique, mais la mise en scène d’une Afrique reléguée à une position subalterne.

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Le silence complice et les applaudissements amers

Face à ce manque de considération flagrant, pas un mot de protestation. Les dirigeants présents sont restés silencieux, validant de fait l’humiliation. Certains sont même allés jusqu’à affirmer que Trump méritait… le prix Nobel de la paix.
Un épisode qui a suscité colère et consternation sur le continent. Beaucoup d’Africains se sont demandé : jusqu’où l’Afrique acceptera-t-elle ce type de mépris ? Certains ont immédiatement pensé à des figures qui, elles, n’auraient jamais toléré pareille scène. Parmi ces figures, le nom du capitaine Ibrahim Traoré, président du Burkina Faso, revient souvent.

Traoré, le refus de l’humiliation

Dans une interview accordée à plusieurs médias panafricains, Ibrahim Traoré a été interrogé sur cet épisode. Sa réponse fut claire : il ne voyage pas pour le prestige, encore moins pour « faire le tour du monde ». Ses déplacements sont rares et guidés uniquement par des objectifs précis.
À l’image de Trump qui revendiquait « America First », Traoré rappelle qu’il agit avant tout pour les intérêts du peuple burkinabè :

« Si je n’ai pas d’intérêt là-bas, qu’est-ce que je vais aller faire ? Je ne compte pas aller faire le tour du monde comme les autres le font. »

Cette posture, ferme mais mesurée, illustre une conception différente de la diplomatie : centrée sur la souveraineté nationale, respectueuse mais intransigeante face au mépris.

L’Union africaine pointée du doigt

Au-delà du cas Trump, Ibrahim Traoré a également mis en cause l’Union africaine. Suspendu sans véritable explication après la prise de pouvoir de l’armée au Burkina, le pays vit une situation paradoxale : officiellement membre, mais de facto ignoré par l’institution.
« On ne sait pas si on est dans l’Union ou si on n’y est pas », constate le président burkinabè. Un silence radio qui, selon lui, démontre l’inefficacité et la passivité d’une organisation censée représenter les intérêts des peuples africains.
Certes, le Burkina Faso n’exclut pas de claquer la porte, comme il l’a fait avec la CEDEAO. Mais Traoré préfère attendre, écouter, et exiger des explications avant de prendre une décision. Par respect, mais aussi par souci de transparence vis-à-vis de son peuple. Cette approche mêle fermeté et responsabilité.

Dignité, honneur et souveraineté

Ce double épisode — l’humiliation subie par certains dirigeants africains à Washington et la critique adressée à l’Union africaine — révèle deux visions opposées de la politique.
D’un côté, des élites qui acceptent le mépris en échange d’une reconnaissance éphémère. De l’autre, un dirigeant qui assume de refuser l’humiliation et de replacer la dignité de son peuple au centre de son action.
En rappelant que le respect n’est pas négociable, Ibrahim Traoré se positionne comme une figure de résistance et d’inspiration. Il incarne une nouvelle génération de leaders qui refusent l’asservissement diplomatique et exigent une Afrique souveraine, digne et unie.

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