AES : vers la création d’une Banque confédérale dotée de 500 milliards de FCFA
À l’approche du sommet de Bamako prévu en décembre 2025, l’Alliance des États du Sahel (AES) franchit une nouvelle étape avec l’annonce de la création d’une Banque confédérale d’investissement et de développement (BCID-AES), dotée d’un capital initial de 500 milliards de FCFA. Une initiative qui traduit la volonté du Mali, du Niger et du Burkina Faso de renforcer leur souveraineté économique et leur intégration régionale.

Bamako s’apprête à accueillir en décembre 2025 un sommet décisif pour l’avenir de l’Alliance des États du Sahel (AES). L’une des grandes annonces attendues est l’accélération de la mise en place de la Banque confédérale d’investissement et de développement (BCID-AES), dotée d’un capital initial de 500 milliards de FCFA.
Une dynamique confédérale qui s’accélère
En visite officielle à Bamako le 30 septembre 2025, le président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) et chef de l’État nigérien, le général Abdourahamane Tiani, a réaffirmé la volonté des pays de l’AES – Mali, Niger et Burkina Faso – d’avancer ensemble dans un cadre confédéral.
Créée en septembre 2023, l’AES s’est rapidement transformée en confédération structurée autour de trois piliers : défense et sécurité, diplomatie et développement.
Un état-major commun déjà opérationnel
Sur le plan militaire, Tiani a annoncé que l’état-major commun basé à Niamey est désormais pleinement opérationnel. Des bataillons conjoints mènent déjà des opérations coordonnées contre les menaces sécuritaires qui touchent la région.
Une diplomatie unifiée face aux pressions internationales
Le chef d’État nigérien a souligné la cohésion diplomatique des trois pays, affirmant qu’ils « gardent la même position et prennent les mêmes décisions » dans les instances internationales. Cette solidarité s’est particulièrement renforcée après les sanctions imposées par la Cédéao en 2023, consécutives au coup d’État à Niamey.
La future Banque confédérale : un outil pour l’indépendance économique
Au cœur de sa déclaration, Abdourahamane Tiani a insisté sur la création rapide de la Banque confédérale d’investissement et de développement (BCID-AES). Dotée de 500 milliards de FCFA, cette institution financière sera l’un des leviers majeurs pour financer des projets structurants dans les domaines de l’énergie, de l’agriculture et des infrastructures.
L’objectif est clair : réduire la dépendance financière vis-à-vis des institutions internationales et offrir aux pays de l’AES une base solide pour leur développement.
Un symbole de solidarité régionale
Le général Tiani a rendu hommage au « vaillant peuple du Mali, du Burkina et du Niger », qu’il considère comme le moteur de cette dynamique confédérale. Sa visite à Bamako, suivie de son déplacement à Ouagadougou où il a été accueilli par le capitaine Ibrahim Traoré, illustre la volonté des dirigeants de l’AES de consolider leurs liens politiques et stratégiques.
Enfin
Avec l’annonce de la BCID-AES et la mise en place effective d’un état-major commun, l’Alliance des États du Sahel franchit une nouvelle étape dans son intégration. Le sommet de Bamako en décembre 2025 pourrait bien marquer un tournant historique pour la souveraineté économique et politique de la région.
