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Burkina Faso : La nouvelle loi sur la déchéance de nationalité, un tournant décisif contre la trahison

L’Assemblée législative de transition du Burkina Faso a adopté une loi historique. Tout citoyen reconnu coupable d’actes de trahison ou de collaboration avec des puissances étrangères sera désormais déchu de sa nationalité. Inspirée par le Niger, cette mesure envoie un message clair : la souveraineté ne se négocie plus.

Burkina Faso La nouvelle loi sur la déchéance de nationalité, un tournant décisif contre la trahison

Une décision ferme de l’Assemblée

Désormais, tout Burkinabè qui complote contre son pays avec des forces étrangères perdra sa nationalité. La loi, votée par l’Assemblée, attend maintenant la promulgation du président de transition, Ibrahim Traoré.

Le Burkina s’inscrit ainsi dans la lignée du Niger, qui avait déjà appliqué une mesure similaire en 2024 en retirant la nationalité à plusieurs individus accusés de trahison.


Une loi conforme au droit international

Contrairement aux critiques, cette décision respecte le droit international.

  • La Convention de 1954 sur l’apatridie ne traite pas de la déchéance de nationalité. Elle protège uniquement les droits des apatrides.
  • La Convention de 1961 sur la réduction de l’apatridie l’interdit en principe, mais prévoit des exceptions. Un État peut retirer la nationalité à une personne ayant porté gravement atteinte à ses intérêts vitaux : terrorisme, espionnage, haute trahison.

En clair, le Burkina Faso agit dans le cadre de la légalité internationale.


Trahison : vers des sanctions plus lourdes

Pendant longtemps, la trahison en Afrique est restée sans véritables conséquences. Résultat : certains citoyens, attirés par l’argent ou le pouvoir, n’ont pas hésité à trahir leur pays pour servir des intérêts étrangers.

La nouvelle loi change la donne. En plus de la déchéance de nationalité, les autorités envisagent :

  • la saisie des biens des coupables,
  • des peines de prison exemplaires,
  • une interdiction définitive d’exercer des responsabilités publiques.

Un signal contre la Françafrique

Cette loi n’est pas seulement juridique. Elle est aussi politique et symbolique. L’objectif est clair : mettre fin à l’impunité des traîtres qui, depuis des décennies, servent d’outils aux ingérences extérieures, notamment dans le cadre de la Françafrique.

Pour le Burkina Faso, comme pour le Niger, il s’agit d’envoyer un message fort : la trahison ne paie plus.


Enfin

Avec cette loi, le Burkina Faso franchit un cap important dans sa lutte pour la souveraineté nationale. En suivant l’exemple du Niger, le pays montre que l’Afrique peut imposer ses propres règles et protéger ses intérêts vitaux.

Face aux défis sécuritaires et aux ingérences, cette mesure pourrait inspirer d’autres États africains. Car une chose est sûre : l’avenir de l’Afrique passera par la fin de l’impunité pour les traîtres.

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