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Burkina Faso – L’ONU encore dans la tourmente : entre rapports biaisés et défi de souveraineté

Au Burkina Faso, l’ONU est de nouveau au cœur d’une polémique. Après l’expulsion de Barbara Manzi en 2022, c’est désormais Carole Flore-Smereczniak, coordonnatrice résidente des Nations Unies, qui a été déclarée persona non grata par Ouagadougou. Accusée de produire un rapport biaisé assimilant les forces loyalistes aux groupes terroristes, elle cristallise une fois de plus les tensions entre le pays et l’organisation internationale, accusée d’ingérence et de partialité en Afrique.

L’armée Épinglé. Le Burkina Faso expulse la représentante de l’ONU, l’organisation riposte.

Encore une fois, l’ONU fait parler d’elle. Mais pas pour de bonnes raisons. Dans la soirée d’hier, les autorités burkinabè ont publié un communiqué officiel déclarant persona non grata Mme Carole Flore-Smereczniak, coordonnatrice résidente du système des Nations Unies au Burkina Faso.
Une décision lourde de sens, qui rappelle étrangement le précédent de décembre 2022, lorsque Mme Barbara Manzi, son illustre prédécesseure, avait subi le même sort pour ingérence dans les affaires internes du pays.

Des accusations graves contre la représentante de l’ONU

Selon le gouvernement, Mme Flore-Smereczniak aurait franchi la ligne rouge en publiant un rapport controversé sur les enfants et le conflit armé au Burkina Faso. Officiellement présenté comme une analyse humanitaire, ce document a été jugé par Ouagadougou comme un outil de propagande, accusant sans fondement les Forces de défense et de sécurité (FDS) ainsi que les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP).
En plaçant sur un même plan les atrocités commises par les groupes armés terroristes et les efforts des forces loyalistes, Flore-Smereczniak aurait, selon les autorités, non seulement manqué d’objectivité, mais surtout sapé les sacrifices de milliers de Burkinabè qui risquent chaque jour leur vie pour protéger leur peuple.

rapport controversé sur les enfants et le conflit armé au Burkina Faso page1

Une répétition de l’histoire

L’affaire n’est pas isolée. Déjà en 2022, Mme Barbara Manzi, ancienne représentante de l’ONU à Ouagadougou, avait été accusée d’entretenir des liens troubles avec certains réseaux terroristes. Elle avait été expulsée après avoir, selon le gouvernement, prédit un chaos imminent au Burkina Faso, tout en interdisant aux représentants d’agences onusiennes de collaborer directement avec les ministères burkinabè.
Cette manière d’agir rappelle une stratégie connue : imposer un contrôle indirect sur la gouvernance locale et délégitimer les autorités légitimes pour justifier une ingérence étrangère.

L’ONU, arbitre ou acteur des crises ?

Depuis sa création en 1945, l’ONU a multiplié ses interventions sur le continent africain. Pourtant, son bilan reste très controversé. Du Rwanda au Biafra, de la Somalie à la Côte d’Ivoire, l’organisation a souvent été accusée de partialité, voire de complicité.
En 2011, en Côte d’Ivoire, les Casques bleus furent accusés d’avoir soutenu militairement un camp politique contre un autre, bombardant l’armée régulière sans jamais inquiéter les forces rebelles. En Libye, la résolution 1973 sur la protection des civils s’est transformée en couverture pour renverser Mouammar Kadhafi, au profit des puissances occidentales.
Plus grave encore, c’est à la tribune même des Nations Unies que les États-Unis avaient justifié leur invasion de l’Irak en 2003 sur la base de fausses accusations d’armes de destruction massive.

Le Burkina Faso face à ses défis

Dans ce contexte, la décision burkinabè de se séparer une nouvelle fois d’une représentante onusienne traduit une volonté claire : défendre sa souveraineté face aux ingérences.
Le pays, en guerre contre des groupes terroristes soutenus par des réseaux transnationaux, mise sur ses propres forces – FDS et VDP – pour tenir debout. Et si des bavures peuvent exister, il reste indéniable que sans l’engagement de ces patriotes, le Burkina Faso aurait déjà sombré dans le chaos.

Une guerre asymétrique et injuste

Comme le rappelait feu le maréchal Idriss Déby du Tchad, le combat contre le terrorisme au Sahel ressemble à un match de football où un camp a tous les droits – terroriser, massacrer, décapiter – tandis que l’autre se voit en permanence accusé dès qu’il riposte. Les soldats africains, surveillés par la menace constante de la Cour pénale internationale, se battent avec des chaînes aux pieds. Les terroristes, eux, n’ont aucun compte à rendre.

Soutenir les défenseurs de la patrie

Au lieu de publier des rapports biaisés, la communauté internationale devrait reconnaître l’effort gigantesque des Burkinabè pour défendre leur nation. Chaque jour, des jeunes, des femmes, des volontaires et des militaires tombent pour que les enfants de demain puissent encore rêver d’un avenir libre.
Défendre sa patrie n’est pas un crime. C’est un devoir. Et c’est ce que rappellent les autorités burkinabè à travers cette décision symbolique et courageuse.


🔥 L’histoire retiendra que face aux manipulations, un pays a osé dire non.
Le Burkina Faso se dresse, uni, face aux pressions extérieures. Plus que jamais, son combat est celui de toute l’Afrique : préserver sa souveraineté, défendre sa dignité et construire son avenir sans tutelle étrangère.

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