Burkina Faso : Suppression des frais de visa pour les Africains, une décision historique

Une ouverture inédite pour les Africains

En supprimant les frais de visa, le Burkina Faso envoie un message clair : celui d’un pays qui place la fraternité africaine et l’unité continentale au cœur de sa politique. Cette décision vise à faciliter les échanges humains, économiques et culturels entre les nations africaines, tout en renforçant la solidarité régionale.

Le ministre Mahamadou Sana a souligné que cette initiative s’inscrit dans la volonté du gouvernement de favoriser la mobilité des Africains en Afrique et de tourner la page des barrières artificielles héritées de la colonisation.

Un pas vers la véritable intégration africaine

Alors que de nombreux pays du continent continuent d’imposer des restrictions coûteuses aux voyageurs africains, le Burkina Faso choisit l’ouverture. Cette mesure devrait stimuler :

• Le commerce intra-africain, en permettant aux entrepreneurs et commerçants de voyager plus facilement.
• Le tourisme régional, en attirant davantage de visiteurs africains.
• La coopération culturelle et académique, en facilitant la mobilité des étudiants et chercheurs.

Cette politique rejoint les ambitions de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), qui promeut la suppression des obstacles économiques et administratifs entre les États.

Un signal politique fort

Au-delà de l’aspect pratique, cette annonce revêt une portée symbolique. Dans un contexte où de nombreux Africains dénoncent les entraves à la libre circulation et la dépendance vis-à-vis des puissances extérieures, le Burkina Faso affirme sa souveraineté et son attachement à l’idéologie panafricaine.

C’est aussi un défi lancé aux autres gouvernements africains : oser faire confiance aux Africains eux-mêmes et construire une Afrique sans frontières internes.

Vers une Afrique sans visas ?

La décision du Burkina Faso pourrait inspirer d’autres nations africaines. Elle s’inscrit dans une dynamique où plusieurs États réfléchissent à assouplir leurs politiques migratoires régionales.

Si ce modèle se propage, l’Afrique pourrait progressivement tendre vers une liberté totale de circulation intra-africaine, à l’image de l’Union européenne.

Enfin

En supprimant les frais de visa pour les Africains, le Burkina Faso envoie un signal fort en faveur de l’unité et de la solidarité continentale. Cette mesure, au-delà de ses retombées économiques et sociales, marque la volonté du pays de bâtir une Afrique tournée vers elle-même, ouverte et souveraine.

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Nanou Fabrice

Nanou Ange Fabrice est diplômé en communication politique et des organisations à l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan. Passionné par les enjeux de gouvernance et de souveraineté en Afrique, il s’est imposé comme une voix incontournable dans le décryptage de l’actualité politique du continent.

Consultant en communication politique, il accompagne acteurs, institutions et organisations dans l’élaboration de stratégies de communication claires et efficaces. Mais le public le connaît aussi sous une autre facette : celle de chroniqueur politique sur Apprendre à oser – le média de l’Afrique qui ose.

À travers ses chroniques, Nanou Ange Fabrice s’attache à mettre en lumière les réalités politiques africaines avec un regard critique, pédagogique et engagé. Son écriture, à la fois accessible et documentée, cherche à donner aux lecteurs les clés de compréhension d’une actualité complexe, souvent marquée par des tensions géopolitiques, des défis institutionnels et des aspirations populaires à la souveraineté.

Fidèle à sa devise, « oser comprendre pour mieux agir », il place son travail au service d’une Afrique plus consciente de ses forces, plus confiante dans ses choix et plus audacieuse face aux défis mondiaux.

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