Concertation État–ONG : une alliance renforcée contre le financement illicite et le terrorisme au Burkina Faso
Le Burkina Faso renforce la coopération entre l’État et les ONG dans la lutte contre le financement illicite et le terrorisme. Clôturées à Ouagadougou, les Journées Nationales de Concertation État–ONG ont mis l’accent sur la transparence et la responsabilité financière, avec des mesures concrètes pour soutenir les ONG et garantir que chaque ressource bénéficie directement aux populations vulnérables.

Ouagadougou, 3 octobre 2025 – Le Burkina Faso a réaffirmé son engagement dans la lutte contre le financement illicite et le terrorisme à travers les Journées Nationales de Concertation État–ONG, Associations de développement et Fondations, clôturées ce vendredi à Ouagadougou. Placée sous le thème « Transparence et responsabilité financière des ONG dans la lutte contre le terrorisme », cette rencontre a rassemblé l’ensemble des acteurs de la solidarité et du développement autour d’un objectif crucial : renforcer la sécurité nationale et la transparence dans la gestion des ressources.
Les ONG s’engagent aux côtés de l’État
Aminata Diallo/Boly, vice-présidente du Secrétariat permanent des ONG (SPONG), a souligné l’engagement constant des organisations de la société civile pour prévenir le détournement des fonds à des fins terroristes. Les ONG et associations de développement ont affirmé leur volonté de travailler dans la transparence et la responsabilité, garantissant que chaque action bénéficie directement aux populations vulnérables.

Le Premier ministre souligne les enjeux de sécurité
Dans son allocution, le Premier ministre Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo a salué le rôle essentiel des ONG dans le soutien aux populations, malgré un contexte sécuritaire complexe. Il a rappelé que le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme représentent des menaces majeures pouvant compromettre les efforts collectifs de développement et de sécurité.
Le Chef du Gouvernement a également pris en compte les difficultés rencontrées par les ONG : rétrécissement de l’espace humanitaire, baisse des financements et lourdeur des procédures administratives. Il a réaffirmé l’accompagnement de l’État pour créer un cadre propice aux actions humanitaires et de développement, en respectant strictement la réglementation.
Des mesures concrètes pour plus de transparence
Plusieurs initiatives ont été annoncées pour renforcer la confiance et la redevabilité entre l’État et les ONG :
- Accélération du traitement des dossiers d’agrément et d’autorisation ;
- Mise en place d’un dispositif unique de rapportage via la plateforme SIS-ONG ;
- Digitalisation accrue des procédures fiscales et douanières ;
- Dispositions budgétaires pour résorber les retards dans certains paiements.
Selon le Premier ministre, les ONG doivent se réinventer, en mobilisant des ressources innovantes et endogènes pour que chaque fonds profite directement aux populations.
Une coopération fondée sur la confiance et la souveraineté
Cette concertation est un symbole fort de confiance renouvelée entre l’État burkinabè et les acteurs de la société civile. Dans la dynamique de souveraineté, le Burkina Faso continue d’ouvrir ses portes à toute coopération sincère et respectueuse de sa vision pour un développement durable et sécurisé.
