Guinée équatoriale : Baltasar Ebang Engonga condamné à huit ans de prison pour détournement de fonds
En Guinée équatoriale, Baltasar Ebang Engonga, alias Bello, a été condamné à huit ans de prison pour détournement de fonds. Déjà éclaboussé en novembre dernier par la diffusion de sextapes ayant secoué le régime Obiang, l’ancien haut fonctionnaire voit sa chute confirmée par la justice.
En Guinée équatoriale, l’ancien haut fonctionnaire Baltasar Ebang Engonga, surnommé Bello, a été condamné à huit ans de prison pour détournement de fonds. Déjà éclaboussé par un scandale de sextapes en novembre dernier, il refait surface cette fois-ci devant la justice.
Un proche du pouvoir derrière les barreaux
La justice équato-guinéenne a tranché : Baltasar Ebang Engonga passera les huit prochaines années en prison. Accusé de détournement de fonds publics, ce haut fonctionnaire était pourtant longtemps considéré comme un proche du régime d’Obiang.
Cette condamnation rappelle une fois de plus la fragilité d’un système régulièrement critiqué pour sa corruption et son manque de transparence.
Le scandale des sextapes qui avait secoué le régime
Quelques mois plus tôt, en novembre 2024, Bello avait déjà défrayé la chronique. Des vidéos intimes, largement diffusées sur les réseaux sociaux, avaient provoqué un véritable choc politique en Guinée équatoriale.
Ce scandale sexuel, qui avait fait le tour du monde, avait ébranlé les cercles proches du président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, mettant en lumière les tensions au sein du régime.
Corruption et image ternie du pouvoir
L’affaire Bello est révélatrice de deux réalités :
- une corruption endémique, alimentée par le détournement des richesses publiques ;
- une décadence morale au sein des élites politiques, exposée au grand jour par les scandales privés.
Ces deux facteurs accentuent la méfiance des citoyens envers leurs dirigeants et renforcent l’idée d’un pouvoir déconnecté des réalités sociales.
Une condamnation politique ?
La question demeure : cette peine de prison reflète-t-elle une vraie volonté de justice, ou n’est-elle qu’une stratégie pour écarter un homme devenu gênant après son scandale médiatique ?
En Guinée équatoriale, où la famille Obiang concentre l’essentiel du pouvoir, beaucoup d’observateurs estiment que la justice reste avant tout un instrument politique.
Enfin: un signal ou une diversion ?
L’affaire Baltasar Ebang Engonga restera comme l’un des événements marquants en 2024 de l’année politique en Guinée équatoriale. Entre détournement de fonds et scandale sexuel, elle illustre le mélange explosif entre corruption d’État et affaires privées.
Reste à savoir si cette condamnation est le signe d’un tournant dans la lutte contre la corruption ou simplement une diversion destinée à protéger le régime des Obiang.
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