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Inauguration du Mausolée Thomas Sankara : Ousmane Sonko à Ouagadougou pour une cérémonie hautement symbolique

Le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko est en visite officielle à Ouagadougou à l’occasion de l’inauguration du Mausolée dédié à Thomas Sankara et ses douze compagnons, prévue ce samedi 17 mai 2025. Un moment de recueillement, mais aussi un geste fort de convergence politique et symbolique entre deux pays portés par une même aspiration panafricaine.

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Un moment historique entre deux pays frères d’Afrique de l’Ouest

Ce vendredi 16 mai 2025, la capitale burkinabè Ouagadougou a accueilli un hôte de marque : le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko. À sa descente d’avion, il a été reçu avec les honneurs par son homologue burkinabè, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, entouré de plusieurs présidents d’institutions et de membres du gouvernement. Cette visite officielle s’inscrit dans un cadre hautement symbolique : l’inauguration du Mausolée dédié à Thomas Sankara et à ses douze compagnons assassinés le 15 octobre 1987.

Primature du Burkina Faso

Thomas Sankara : une figure emblématique du panafricanisme

Thomas Sankara, souvent surnommé le « Che Guevara africain », est une figure révolutionnaire majeure du continent. Président du Burkina Faso de 1983 à 1987, il a incarné un idéal d’émancipation, de justice sociale et de souveraineté nationale. Son discours radical contre la dette, ses réformes agraires et son combat pour l’autosuffisance alimentaire continuent d’inspirer des générations entières d’Africains.

L’inauguration du mausolée, prévue pour la soirée du samedi 17 mai 2025 à Ouagadougou, marque une reconnaissance nationale et panafricaine de l’héritage politique de Sankara, longtemps occulté ou minimisé par les régimes successifs.

Un geste fort du Sénégal de Sonko vers le Burkina Faso des patriotes

La présence d’Ousmane Sonko, récemment nommé Premier ministre du Sénégal après la victoire de Bassirou Diomaye Faye à la présidentielle, n’est pas anodine. Elle s’inscrit dans un rapprochement idéologique et diplomatique entre deux pays qui partagent aujourd’hui une même volonté de rupture avec l’ordre néocolonial.

Sonko, connu pour ses prises de position panafricaines et souverainistes, avait à plusieurs reprises salué la mémoire de Sankara comme celle d’un « guide et d’un exemple pour les générations africaines ». Sa participation à cette cérémonie est donc à la fois un acte de solidarité et un message politique clair : l’Afrique veut écrire sa propre histoire.

Primature du Burkina Faso

Un moment de mémoire et de renouveau pour le Burkina Faso

Pour les autorités burkinabè de la transition, cette inauguration est bien plus qu’un hommage : c’est un acte de réhabilitation historique. En 2022, un procès historique avait condamné plusieurs personnalités, dont l’ancien président Blaise Compaoré, pour leur rôle dans l’assassinat de Sankara. Depuis, le régime de transition s’est engagé à restaurer la dignité des victimes et à réconcilier le pays avec sa mémoire.

Le mausolée, érigé sur le site même où les corps avaient été inhumés dans l’anonymat, se veut un lieu de recueillement, d’éducation et de transmission des valeurs chères à Sankara : intégrité, courage, patriotisme.

Un tournant dans l’unité des peuples d’Afrique de l’Ouest ?

L’image de Sonko et Ouédraogo côte à côte à Ouagadougou pourrait rester dans les annales comme le symbole d’une nouvelle convergence africaine. Une convergence portée par une jeunesse décidée à rompre avec les systèmes corrompus et à bâtir une Afrique digne, unie et souveraine.

Alors que le continent fait face à de nombreux défis — insécurité, crise économique, ingérences extérieures — des initiatives comme celle-ci ravivent l’espoir d’un réveil africain durable, enraciné dans la mémoire des luttes passées.

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