Ibrahim Traoré face à au général Langley

Les Américains font preuve d’une hypocrisie flagrante lorsqu’il s’agit des leaders de l’Alliance des États du Sahel (AES), notamment le capitaine Ibrahim Traoré.

Après Kadhafi, c’est désormais le président burkinabè qui subit leur machine de diabolisation. Mais cette fois, nous ne nous laisserons pas faire.

Il y a quelques jours à peine, les autorités burkinabè ont réagi par un communiqué officiel.

Mais avant d’en parler, écoutons Langley.

Lors de son audition, le sénateur américain Roger Wickler évoque une situation hypothétique dans laquelle une élite dirigeante s’enrichit personnellement au détriment de son peuple. Il interroge Langley : cela existe-t-il en Afrique ?

Langley confirme et, à propos du Burkina Faso et d’Ibrahim Traoré, il affirme que les dirigeants sont corrompus. Il prétend que Traoré utilise l’or du pays non pas pour son développement, mais pour protéger son régime.

Il cite la Russie et le Soudan, mais ce n’est pas notre sujet. Ce qui importe, c’est que les autorités burkinabè ont rejeté avec fermeté ces accusations mensongères du général américain, les jugeant contraires à la réalité et aux efforts de gouvernance entrepris à Ouagadougou.

Chers amis, Langley ose qualifier le capitaine Traoré de « menace pour son propre peuple ». Il semble oublier que les véritables menaces pour notre avenir, ce sont eux. Ce sont eux qui sabotent nos souverainetés, nos économies et nos volontés d’unité africaine.

N’ignorons pas les faits : depuis son arrivée au pouvoir, Ibrahim Traoré a survécu à plusieurs tentatives d’assassinat. Les Américains veulent-ils le faire tomber ? Sinon, pourquoi s’indignent-ils de ses mesures de sécurité renforcées ?

L’histoire nous apprend que lorsqu’un dirigeant africain ose revendiquer sa souveraineté, reconquérir ses ressources naturelles et s’unir à ses voisins contre les ingérences étrangères, il devient une cible. Non pas parce qu’il nuit à son peuple, mais parce qu’il menace les intérêts géopolitiques de puissances extérieures. Alors, ils sèment la division et cultivent la peur.

J’aime les gens qui parlent avec leurs tripes. Et Ibrahim Traoré est en mission.

Le prétendu « crime » du capitaine, c’est d’oser récupérer l’or du Burkina Faso non pour son bénéfice personnel, mais pour financer des infrastructures, le développement, l’autosuffisance énergétique et alimentaire. Et ça, ça dérange profondément ceux qui ont bâti leur fortune sur notre pauvreté.

Oui, la pauvreté en Afrique est fabriquée. Elle est entretenue par ceux qui profitaient de nos ressources et qui nous ont maintenus dans une chaîne de dépendance. Langley et Obama sont pareils : noirs à l’extérieur, mais blancs à l’intérieur. Ne croyez pas qu’ils sont nos frères sous prétexte qu’ils partagent notre couleur.

Souvenez-vous : c’est devant l’Assemblée générale des Nations unies qu’ils nous ont menti sur Saddam Hussein, pour justifier l’invasion de l’Irak. Ils nous ont menti sur Kadhafi, prétendant qu’il opprimait son peuple. Résultat : la Libye a été laissée en ruines, et le rêve d’unité africaine de Kadhafi enseveli sous les bombes de l’OTAN.

Le véritable danger, ce sont eux et leurs mensonges.

L’histoire nous le rappelle : lorsque des dirigeants africains choisissent la souveraineté plutôt que la soumission, les puissances occidentales réagissent non par le respect, mais par des tactiques de déstabilisation économique et militaire.

La vision du capitaine Traoré, aux côtés du Mali et du Niger, va bien au-delà d’une simple fierté nationale. Elle incarne un modèle d’indépendance africaine. Et c’est précisément pour cela qu’il est qualifié de menace.

Non, le danger ne vient pas de Traoré ni de l’AES. Il vient du désespoir des puissances étrangères, qui refusent de voir l’Afrique se lever et prendre en main son destin.

La déclaration du général Langley ne défend en rien les droits de l’homme. Elle ne défend que des intérêts géopolitiques.

Pour en savoir plus : https://www.youtube.com/watch?v=ed57zpzPaAI

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Nanou Fabrice

Nanou Ange Fabrice est diplômé en communication politique et des organisations à l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan. Passionné par les enjeux de gouvernance et de souveraineté en Afrique, il s’est imposé comme une voix incontournable dans le décryptage de l’actualité politique du continent.

Consultant en communication politique, il accompagne acteurs, institutions et organisations dans l’élaboration de stratégies de communication claires et efficaces. Mais le public le connaît aussi sous une autre facette : celle de chroniqueur politique sur Apprendre à oser – le média de l’Afrique qui ose.

À travers ses chroniques, Nanou Ange Fabrice s’attache à mettre en lumière les réalités politiques africaines avec un regard critique, pédagogique et engagé. Son écriture, à la fois accessible et documentée, cherche à donner aux lecteurs les clés de compréhension d’une actualité complexe, souvent marquée par des tensions géopolitiques, des défis institutionnels et des aspirations populaires à la souveraineté.

Fidèle à sa devise, « oser comprendre pour mieux agir », il place son travail au service d’une Afrique plus consciente de ses forces, plus confiante dans ses choix et plus audacieuse face aux défis mondiaux.

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