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Les médias, nouvel outil d’influence : la politique étrangère en Afrique à l’ère de l’information

Désormais, les médias s’imposent comme un levier stratégique de la politique étrangère.

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Dans un continent en pleine mutation, les rapports de force ne se jouent plus uniquement sur le terrain diplomatique ou militaire. Désormais, les médias s’imposent comme un levier stratégique de la politique étrangère. En Afrique, où l’accès à l’information progresse à grande vitesse, les grandes puissances redoublent d’efforts pour façonner les opinions et renforcer leur influence.

Depuis plusieurs années, la présence de médias internationaux s’intensifie en Afrique. France 24, BBC Afrique, RFI, ou encore CGTN (la télévision publique chinoise) se disputent l’audience du continent. Derrière cette bataille médiatique se cache un objectif clair : contrôler le récit, influencer les perceptions et légitimer des positions géopolitiques. « Le soft power passe aujourd’hui par l’image et le récit », analyse Jules Domches Journaliste et politologue « En diffusant leurs points de vue, ces puissances cherchent à renforcer leur légitimité sur des questions internationales. » La Chine, par exemple, utilise CGTN et son agence Xinhua pour promouvoir une image de partenaire économique fiable et respectueux de la souveraineté africaine. Les contenus sont souvent traduits en langues locales, s’adaptant aux réalités culturelles régionales. Quant aux puissances occidentales, elles défendent une approche fondée sur la liberté d’expression et la lutte contre les fakes news, tout en diffusant des contenus favorables à leurs politiques extérieures et des fakes news. Cette guerre d’influence ne se joue pas sans conséquences pour les médias locaux. Il y a une marginalisation des voix africaines dans les grands récits internationaux, certains médias locaux subissent des pressions économiques ou éditoriales pour relayer des contenus alignés avec les intérêts de leurs bailleurs étrangers. Dans cette bataille informationnelle, le citoyen africain devient un enjeu central. L’objectif : influencer ses choix politiques, ses perceptions des relations internationales, voire ses préférences économiques. Face à cette instrumentalisation, plusieurs voix s’élèvent pour revendiquer une souveraineté médiatique africaine. Des initiatives telles que la chaîne panafricaine VoxAfrica, AfoMédia, Afrique résurrection ou des panafricains comme Nathalie Yamb, Kemi Séba… tentent de rééquilibrer le paysage en mettant en avant les perspectives africaines
médias, nouvel outil d’influence

Depuis plusieurs années, la présence de médias internationaux s’intensifie en Afrique. France 24, BBC Afrique, RFI, ou encore CGTN (la télévision publique chinoise) se disputent l’audience du continent. Derrière cette bataille médiatique se cache un objectif clair : contrôler le récit, influencer les perceptions et légitimer des positions géopolitiques.

« Le soft power passe aujourd’hui par l’image et le récit », analyse Jules Domches Journaliste et politologue « En diffusant leurs points de vue, ces puissances cherchent à renforcer leur légitimité sur des questions internationales. »

La Chine, par exemple, utilise CGTN et son agence Xinhua pour promouvoir une image de partenaire économique fiable et respectueux de la souveraineté africaine. Les contenus sont souvent traduits en langues locales, s’adaptant aux réalités culturelles régionales.

Quant aux puissances occidentales, elles défendent une approche fondée sur la liberté d’expression et la lutte contre les fakes news, tout en diffusant des contenus favorables à leurs politiques extérieures et des fakes news.

Cette guerre d’influence ne se joue pas sans conséquences pour les médias locaux. Il y a une marginalisation des voix africaines dans les grands récits internationaux, certains médias locaux subissent des pressions économiques ou éditoriales pour relayer des contenus alignés avec les intérêts de leurs bailleurs étrangers.

Dans cette bataille informationnelle, le citoyen africain devient un enjeu central. L’objectif : influencer ses choix politiques, ses perceptions des relations internationales, voire ses préférences économiques. Face à cette instrumentalisation, plusieurs voix s’élèvent pour revendiquer une souveraineté médiatique africaine. Des initiatives telles que la chaîne panafricaine VoxAfrica, AfoMédia, Afrique résurrection ou des panafricains comme Nathalie Yamb, Kemi Séba…  tentent de rééquilibrer le paysage en mettant en avant les perspectives africaines

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