Nathalie Yamb reçoit un passeport diplomatique du Niger : un geste historique face aux sanctions européennes
Nathalie Yamb vient de recevoir un passeport diplomatique et le titre de conseillère spéciale auprès de la présidence du Niger. Une décision historique du général Abdourahamane Tiani qui répond aux sanctions européennes et confirme l’engagement du pays en faveur du panafricanisme.
Un 21 août 2025 gravé dans l’histoire panafricaniste
Le 21 août 2025 restera une date symbolique pour Nathalie Yamb et pour le panafricanisme. Dans une déclaration officielle, l’homme politique nigérien Abdourahamane Oumarou, ancien député et candidat à la présidentielle de 2020, a révélé que la militante surnommée la Dame de Sotchi venait de recevoir un passeport diplomatique nigérien ainsi que le titre de conseillère spéciale auprès de la présidence du Niger, dirigée par le général Abdourahamane Tiani.
Cette décision marque une réponse forte du Niger face aux sanctions imposées par l’Union européenne contre Nathalie Yamb.
De l’injustice européenne à la reconnaissance africaine
Rappelons que Nathalie Yamb avait été sanctionnée par l’Union européenne :
- gel de ses avoirs,
- interdiction de séjour,
- interdiction de transit et de simple survol de l’espace aérien européen.
Ces mesures visaient à faire taire l’une des voix les plus critiques du néocolonialisme en Afrique.
Mais en lui accordant ce titre, le Niger envoie un message clair : les combattants de la liberté et du panafricanisme ne seront pas abandonnés.
Une tradition africaine de solidarité envers les combattants
L’acte du président Tiani s’inscrit dans une longue histoire de solidarité africaine :
- Dibo Bakali avait reçu des passeports diplomatiques du Ghana et de la Guinée.
- Frantz Fanon, figure révolutionnaire, voyageait avec un passeport délivré par la Libye.
- Miriam Makeba, bannie d’Afrique du Sud pour avoir dénoncé l’apartheid, avait obtenu plusieurs passeports diplomatiques africains.
- Nelson Mandela, alors prisonnier, bénéficiait d’un passeport diplomatique égyptien et d’un autre envoyé par le capitaine Thomas Sankara.
En offrant à Nathalie Yamb une telle protection, le Niger poursuit cette tradition historique : protéger les voix dissidentes africaines.
Quels privilèges Nathalie Yamb obtient-elle avec ce passeport diplomatique ?
Recevoir un passeport diplomatique nigérien confère à Nathalie Yamb :
- une liberté de circulation renforcée dans de nombreux pays africains, asiatiques et sud-américains,
- une immunité diplomatique partielle selon la Convention de Vienne,
- la possibilité de représenter le Niger dans des conférences internationales en tant que conseillère spéciale.
Elle pourra donc continuer à porter haut sa voix contre le néocolonialisme, malgré les tentatives de l’Europe de la réduire au silence.
Les limites du passeport diplomatique
Cependant, ce document n’annule pas les sanctions européennes :
- Nathalie Yamb ne pourra toujours pas accéder à l’espace Schengen,
- ses avoirs gelés en Europe restent bloqués,
- certains pays occidentaux peuvent refuser de reconnaître son statut diplomatique.
Ainsi, ce passeport représente avant tout une arme politique et symbolique, plus qu’une liberté totale de circulation.
Un message fort envoyé à l’Afrique et au monde
En attribuant ce titre à Nathalie Yamb, le Niger affirme sa souveraineté et son soutien au panafricanisme.
Aux côtés de Kemi Seba, déjà détenteur d’un passeport diplomatique nigérien, Nathalie Yamb devient officiellement l’une des figures protégées par un État africain.
Ce geste dépasse sa personne : il s’adresse à tous les Africains qui croient en la dignité et en l’indépendance véritable du continent.
Enfin : une flamme panafricaniste qui brûle toujours
Le 21 août 2025 restera gravé dans l’histoire comme le jour où l’Afrique a répondu à l’injustice européenne.
À travers ce geste, le Niger montre qu’il se tient aux côtés de celles et ceux qui portent le rêve d’une Afrique libre et souveraine.
Comme le souligne Abdourahamane Oumarou, « ce n’est pas seulement un honneur pour Nathalie Yamb, c’est un symbole pour toute l’Afrique ».
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