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Niger contre Orano : le courage d’un État face à l’arrogance coloniale

Le conflit entre le Niger et Orano dépasse un simple litige commercial : c’est l’affrontement entre un peuple qui revendique sa souveraineté et une multinationale française qui refuse de tourner la page du colonialisme économique. Le Niger a choisi la dignité en reprenant le contrôle de son uranium, et face aux manœuvres d’Orano, il mérite un soutien total.

Niger contre Orano le courage d’un État face à l’arrogance coloniale

Orano, l’ombre persistante de la Françafrique

Le géant français du nucléaire a initié plusieurs procédures d’arbitrage contre l’État du Niger. Dans l’une d’elles, auprès du CIRDI, le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements, rattaché à la Banque mondiale, les autorités de Niamey demandent que soit récusé l’arbitre désigné fin avril par Orano. 

Depuis des décennies, Orano (ex-Areva) incarne la prédation économique française en Afrique. Son empire nucléaire repose largement sur l’uranium nigérien, extrait des entrailles du Sahel au prix de la misère des populations locales. Pendant que les foyers français bénéficiaient d’une électricité abondante, des millions de Nigériens vivaient et vivent encore dans l’obscurité.

Cette injustice flagrante n’est pas le fruit du hasard : elle résulte d’un système pensé pour maintenir le Niger dans une dépendance structurelle, pendant qu’Orano et Paris engrangeaient des milliards.


La nationalisation : un acte de libération

La décision du gouvernement nigérien de nationaliser la Somaïr est un acte de courage et de rupture. En reprenant le contrôle de son uranium, le Niger dit non à la spoliation et à l’humiliation. Orano, fidèle à sa logique prédatrice, n’a pas hésité à saisir les instances d’arbitrage international, espérant imposer sa loi à un État souverain.

Mais Niamey a répliqué avec fermeté. En demandant la récusation de l’arbitre choisi par Orano, le Niger prouve qu’il ne pliera pas devant un système d’arbitrage souvent biaisé en faveur des multinationales.


Orano, une entreprise qui a trop profité

Il faut le dire sans détour : Orano a trop profité du Niger. Son modèle repose sur l’extraction intensive, la captation des richesses et l’exportation massive, sans bénéfice réel pour la population nigérienne. Aujourd’hui, la multinationale française se comporte comme un colonisateur blessé qui refuse de voir un peuple reprendre son destin en main.

L’acharnement juridique d’Orano traduit moins une défense d’intérêts économiques qu’une volonté de punir un pays africain qui ose dire « assez ! ».


Soutenir le Niger, c’est soutenir l’Afrique

Le combat du Niger est un combat panafricain. En s’opposant à Orano, Niamey ouvre la voie à d’autres nations africaines qui n’acceptent plus d’être pillées sous couvert de partenariats inégaux. C’est un signal clair : l’époque où les multinationales occidentales dictaient leur loi est révolue.

Le Niger mérite un soutien total et sans ambiguïté. Il ne s’agit pas seulement de défendre un pays, mais de soutenir un continent qui réclame justice, équité et souveraineté.


Enfin : Orano doit plier, pas le Niger

Orano doit comprendre que le temps du mépris est terminé. Ce n’est pas au Niger de se justifier d’avoir repris ce qui lui appartient. C’est à Orano de reconnaître ses abus, de tourner la page d’une exploitation indigne et de respecter enfin le choix souverain d’un peuple.

Le Niger, en affrontant ce géant nucléaire français, montre au monde que la dignité n’a pas de prix. Et dans ce bras de fer, l’Afrique toute entière se tient à ses côtés.

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