Ouagadougou accueille les travaux fondateurs du Parlement confédéral de l’Alliance des États du Sahel
Du 11 au 15 août 2025, la capitale burkinabè a été le centre de gravité politique du Sahel. Les délégations du Mali, du Niger et du Burkina Faso y ont travaillé à l’élaboration des textes fondateurs et du règlement intérieur du futur Parlement confédéral de l’Alliance des États du Sahel (AES), concrétisant ainsi le Traité signé en juillet 2024.

Un pas décisif pour l’intégration régionale
Pendant cinq jours, les représentants des trois pays membres se sont réunis pour poser les bases institutionnelles de ce Parlement inédit. Cette institution aura pour mission :
- de légiférer sur les grandes orientations politiques et économiques communes,
- de coordonner les politiques de développement,
- de renforcer la position de l’AES sur la scène internationale.
Selon les participants, ce projet marque un tournant majeur dans la coopération régionale. Il traduit la volonté des États membres de parler d’une seule voix et de défendre leur souveraineté face aux pressions extérieures.
Pourquoi Ouagadougou ?
Le choix de la capitale burkinabè n’est pas anodin. Située au cœur du Sahel, Ouagadougou symbolise la solidarité et la proximité géographique entre les membres de l’AES. Cette rencontre envoie également un message politique fort : les pays sahéliens entendent désormais prendre leur destin en main, sans dépendre d’anciennes puissances tutélaires.
Des discussions stratégiques
Les échanges, menés à huis clos, ont porté sur :
- la structure institutionnelle du Parlement,
- le mode de désignation des représentants,
- le calendrier de mise en œuvre,
- les règles de fonctionnement interne.
L’objectif est clair : créer une institution efficace, pragmatique et capable de répondre aux besoins concrets des populations, tout en renforçant l’unité politique de la région.
Perspectives et calendrier
Si les étapes se déroulent comme prévu, le Parlement confédéral pourrait voir le jour dès 2026. Il deviendrait alors un outil politique central pour traduire en actes la vision panafricaniste et souverainiste défendue par Bamako, Niamey et Ouagadougou.
Pour de nombreux observateurs, il s’agit d’un projet ambitieux qui pourrait inspirer d’autres regroupements régionaux en Afrique.