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Ousmane Sonko: Le Discours Choc à Ouagadougou

Ousmane Sonko appelle à l’unité des souverainistes africains pour relever les défis de sécurité et de développement. Un discours fort pour une Afrique souveraine.

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L’Afrique doit dépasser ses divisions : appel à l’unité des souverainistes et panafricains

Dans une déclaration forte et lucide, Ousmane Sonko, figure montante du panafricanisme et Premier ministre du Sénégal, appelle à la fin des querelles stériles et à la mise en commun des forces africaines autour des véritables enjeux du continent : la sécurité et le développement économique.

« Il faut qu’on sorte d’une posture où c’est comme ça ou c’est rien. On a été suffisamment divisés pendant trop longtemps, et quelquefois sur des détails. »


Le respect des choix souverains : chaque pays, son contexte

Reconnaître à chaque pays le droit de faire ses choix souverains, c’est la base d’un panafricanisme mature. Selon Sonko, vouloir imposer une voie unique serait une erreur stratégique et politique.

« Le Burkina, c’est le Burkina. Le Sénégal, c’est le Sénégal. La Côte d’Ivoire, c’est la Côte d’Ivoire. […] Il ne faut pas que ces différences deviennent des facteurs de cristallisation. »

Ce rappel est essentiel pour fédérer les souverainistes africains malgré les différences de trajectoires politiques, de contextes nationaux ou de modes d’accession au pouvoir.


Rencontre avec Ibrahim Traoré : convergence et amitié

Sonko a également évoqué ses liens forts avec le président burkinabè Ibrahim Traoré, qu’il considère comme un frère.

« Ce matin, on a longuement discuté avec le président Traoré. Nous avons des points de convergence forts, même s’il peut y avoir quelques différences selon les spécificités de chaque pays. »

Ces échanges entre leaders africains engagés montrent la volonté de construire une solidarité continentale, sans chercher à uniformiser les approches, mais en s’unissant autour d’objectifs communs.


Le vrai combat : sécurité et développement économique

Face à une Afrique attaquée par l’extérieur — à travers le terrorisme, les armes injectées dans les conflits, et les pillages économiques —, le vrai combat ne peut plus être uniquement politique.

« On a parlé tantôt de terrorisme… Mais d’où proviennent les armes que ces gens-là utilisent ? Vous savez ce que coûte un drone ? Une Kalachnikov ? »

Derrière ces questions rhétoriques, une réalité : l’Afrique est en guerre, une guerre asymétrique, dont les acteurs armés sont souvent manipulés de l’extérieur. Et cette guerre ne vise pas seulement un pays, mais toute l’Afrique.


L’appel à la jeunesse et aux élites africaines

Pour faire face à cette guerre et à ces défis, la jeunesse africaine doit être mobilisée, mais aussi les élites politiques. Ces dernières doivent être à la hauteur des aspirations populaires.

« Il nous faut faire preuve de dépassement et de tolérance mutuelle. […] Que les élites soient également à la hauteur. »

C’est un appel à la responsabilité, à l’unité et à la mise au service des peuples. La conquête du monde ne pourra se faire qu’avec une Afrique debout, unie et souveraine.


Panafricanisme : cohérence, constance et humilité

Sonko revient également sur son propre parcours, depuis les débuts anonymes jusqu’à la tête du gouvernement sénégalais. Il rappelle qu’il n’y a pas de hiérarchie dans le panafricanisme.

« Ce n’est pas parce qu’on est arrivé au pouvoir démocratiquement qu’on n’est pas révolutionnaire, ni parce qu’on y est arrivé autrement qu’on l’est davantage. »

Ce qui compte, c’est le rapport au peuple, la capacité à servir, à transformer, à libérer.


Conclusion : recentrons-nous sur l’essentiel

En conclusion, Ousmane Sonko appelle à identifier les deux grands enjeux fondamentaux pour l’Afrique : la sécurité et le développement économique. Trop de temps est perdu dans des débats politiciens, pendant que les vraies urgences sont négligées.

« Évitons les facteurs de division sur des détails. Restons-nous autour de l’essentiel. »

Cet appel sonne comme une feuille de route pour tous les Africains épris de souveraineté : rassembler, construire, et défendre l’Afrique face aux défis du XXIe siècle.

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