Paul Biya : 43 ans de pouvoir, un pays en ruine et un peuple en otage
Alors que certains le comparent à Moïse, d’autres à Jésus-Christ, la réalité est bien plus sombre : après 43 ans au pouvoir, Paul Biya a vidé le Cameroun de ses rêves, de ses forces vives et de son avenir. Ce portrait sans concession démonte le mythe et dresse le constat accablant d’un régime à bout de souffle.

Quand l’absurde devient la norme
Il est surréaliste d’entendre certains intellectuels affirmer, sans trembler, que Paul Biya est le plus puissant homme du monde, au-dessus de Vladimir Poutine ou Xi Jinping, et même « au-delà de Jésus-Christ ». Ces louanges absurdes cachent mal la réalité : un pays à genoux, gouverné par un homme absent, dont chaque apparition est perçue comme un miracle.
À 92 ans, Paul Biya est physiquement diminué, presque invisible, incapable de s’adresser spontanément à ses concitoyens. Et pourtant, il est toujours là, statufié dans un pouvoir sans partage, pendant que le Cameroun se délite jour après jour.
Le président fantôme d’un pays qui s’effondre
Le constat est glaçant : Paul Biya gouverne par apparition, dans un système où même ses collaborateurs les plus proches peinent à l’apercevoir. Depuis 2019, aucun conseil des ministres ne s’est tenu. La gouvernance s’est effacée dans un vide institutionnel abyssal. Pendant ce temps, les routes tombent en ruine, les hôpitaux deviennent des mouroirs, l’école publique est sinistrée, la justice est paralysée.
L’eau potable se raréfie, l’électricité est un luxe et la parole libre coûte désormais la vie. Voilà le vrai bilan du « Moïse camerounais ».
Un système fondé sur la soumission, pas sur le mérite
Dans ce pays brisé, on ne nomme plus un ministre pour sa compétence, mais pour sa loyauté au « chef ». Les vidéos de certains responsables politiques affirmant publiquement qu’ils n’ont pas été élus mais récompensés pour leur soutien aveugle sont à la fois affligeantes et révélatrices.
Ils savent que le Cameroun va mal. Ils savent que tout s’effondre. Mais ils tiennent, par intérêt, prêts à toutes les compromissions pour garder leurs privilèges. Le pouvoir n’est plus un service au peuple, mais une rente privée.
Un peuple abandonné à la médiocrité
Ceux qui gouvernent aujourd’hui ne sont ni les plus nombreux, ni les plus brillants, ni les plus patriotes. Mais ils sont les plus déterminés lorsqu’il s’agit de défendre leurs postes. Le champ politique a été déserté par les citoyens ordinaires. Résultat : les imposteurs ont pris le contrôle d’un pays immense, riche en talents mais privé d’oxygène.
Les jeunes n’ont plus de rêve. Le système les a étouffés avant même qu’ils ne puissent espérer changer les choses. La résignation a remplacé l’espérance. L’exil a remplacé le combat.
Enfin : Il est temps de briser le cycle
Paul Biya n’est peut-être pas le seul responsable du désastre camerounais. Mais après plus de 43 ans au pouvoir, il en est l’incarnation. À ce niveau de longévité, on ne parle plus d’héritage, mais de bilan. Et ce bilan est une faillite nationale.
Le Cameroun mérite mieux. Il mérite des citoyens debout, conscients, organisés. Le changement ne viendra pas d’un homme providentiel. Il viendra du réveil collectif, d’un peuple qui cesse de se soumettre, qui refuse la peur, la corruption, le mensonge.
Il est temps de reprendre notre destin en main. Le Cameroun est une terre promise, mais il faudra marcher ensemble pour y arriver.
Et vous, que pensez-vous de cet héritage ? Allez-vous continuer à le subir ou enfin vous lever pour le transformer ?