Présidentielle 2025 en Côte d’Ivoire : le COJEP de Blé Goudé soutient la candidature de Simone Gbagbo

Yamoussoukro, 4 octobre 2025 – Le Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (COJEP) a tranché. Réuni en convention nationale ce samedi à Yamoussoukro, le parti dirigé par Charles Blé Goudé a annoncé officiellement son soutien à la candidature de Simone Ehivet Gbagbo pour l’élection présidentielle prévue le 25 octobre 2025.

Une décision politique hautement symbolique

Cette décision, saluée par les partisans du camp patriotique, marque un tournant dans le paysage politique ivoirien. En choisissant de soutenir Simone Gbagbo, le COJEP s’aligne sur une figure historique du combat souverainiste et du nationalisme ivoirien.
Selon plusieurs observateurs, ce ralliement traduit la volonté du parti de rassembler les forces progressistes et de réconcilier la famille politique issue du Front Populaire Ivoirien (FPI), longtemps divisée après la crise post-électorale de 2010-2011.

Simone Gbagbo, symbole de résistance et d’expérience

Ancienne Première Dame et militante de la première heure du FPI, Simone Ehivet Gbagbo apparaît comme une candidate capable de fédérer autour d’elle les mouvements panafricanistes, souverainistes et une large partie de la jeunesse en quête d’alternatives politiques crédibles.
Son expérience politique, son engagement pour la souveraineté nationale et sa résilience face aux épreuves judiciaires en font, pour ses partisans, une figure d’autorité morale et politique incontournable.

Le COJEP veut peser dans le débat national

Le choix du COJEP n’est pas seulement stratégique, il est aussi idéologique. Depuis sa création, le parti de Blé Goudé s’est positionné comme un mouvement panafricain prônant la justice, la dignité et la réconciliation nationale.
En se rangeant derrière Simone Gbagbo, le COJEP affiche clairement sa volonté de sortir du clivage traditionnel entre le RHDP d’Alassane Ouattara et le PPA-CI de Laurent Gbagbo, et de proposer une nouvelle voie patriotique et inclusive.

Vers une recomposition du paysage politique ?

À moins d’un mois du scrutin, cette alliance inattendue pourrait reconfigurer les rapports de force. Certains analystes estiment que le soutien du COJEP pourrait offrir à Simone Gbagbo une assise militante significative, notamment chez les jeunes et dans les régions du centre et de l’ouest, bastions historiques du camp nationaliste.

D’autres y voient les prémices d’une reconstruction du camp Gbagbo, longtemps fragmenté, mais désormais porté par un discours de rassemblement et d’autonomie politique.

Un message fort à la classe politique ivoirienne

Le rapprochement entre Simone Gbagbo et Charles Blé Goudé envoie aussi un message clair : celui d’une génération qui refuse la division et qui veut redonner espoir à un électorat fatigué par les querelles partisanes.
« Notre pays a besoin d’un nouveau souffle, d’une nouvelle vision et d’une véritable réconciliation nationale », aurait déclaré un cadre du COJEP à l’issue de la convention.

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Nanou Fabrice

Nanou Ange Fabrice est diplômé en communication politique et des organisations à l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan. Passionné par les enjeux de gouvernance et de souveraineté en Afrique, il s’est imposé comme une voix incontournable dans le décryptage de l’actualité politique du continent.

Consultant en communication politique, il accompagne acteurs, institutions et organisations dans l’élaboration de stratégies de communication claires et efficaces. Mais le public le connaît aussi sous une autre facette : celle de chroniqueur politique sur Apprendre à oser – le média de l’Afrique qui ose.

À travers ses chroniques, Nanou Ange Fabrice s’attache à mettre en lumière les réalités politiques africaines avec un regard critique, pédagogique et engagé. Son écriture, à la fois accessible et documentée, cherche à donner aux lecteurs les clés de compréhension d’une actualité complexe, souvent marquée par des tensions géopolitiques, des défis institutionnels et des aspirations populaires à la souveraineté.

Fidèle à sa devise, « oser comprendre pour mieux agir », il place son travail au service d’une Afrique plus consciente de ses forces, plus confiante dans ses choix et plus audacieuse face aux défis mondiaux.

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