Présidentielle 2025 en Côte d’Ivoire : Le Front Commun PDCI-RDA / PPA-CI se structure pour la conquête du pouvoir
À l’approche de la présidentielle de 2025, deux figures majeures de l’opposition ivoirienne, Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam, scellent une alliance stratégique entre le PPA-CI et le PDCI-RDA. Objectif : créer un front commun pour l’alternance et remettre la démocratie au cœur du jeu politique. Entre organisation millimétrée, revendications claires et volonté de rupture, cette coalition entend peser lourd dans le scrutin à venir.
À moins d’un an de la présidentielle, l’alliance historique entre le PDCI-RDA et le PPA-CI prend forme. Ce mercredi 16 juillet 2025, les deux principales forces d’opposition ont dévoilé à Abidjan les organes dirigeants de leur coalition, confirmant leur ambition commune : instaurer l’alternance démocratique en Côte d’Ivoire.
Une coalition qui prend racine dans l’histoire et la responsabilité
Réunis à la Maison du PDCI-RDA à Cocody, les cadres du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA) et du Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) ont officialisé la mise en place des organes du Front Commun, fruit de la déclaration politique du 19 juin dernier. Ce rapprochement politique majeur est placé sous le signe de la « responsabilité historique et du sens de l’État ».
La porte-parole du jour, Me Habiba Touré, a souligné le caractère structuré et dynamique de cette nouvelle plateforme, portée par une vision partagée de l’avenir démocratique de la Côte d’Ivoire, avec en ligne de mire la présidentielle de 2025.
Une organisation robuste et multisectorielle
Le Front Commun s’articule autour de plusieurs structures stratégiques :
- Conférence des Présidents : Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam.
- Comité de pilotage : Dano Djédjé, Stéphane Kipré, Me Habiba Touré, Emmanuel Ackah, Akossi Bendjo, Alain Cocautrey, Ezaley Philippe, Aziz Thiam.
- Secrétariat administratif : chargé de la coordination technique.
- Comité opérationnel : sous la houlette de Damana Adia Pickass et Roger M’bia.
- Cellule des finances : confiée à Billaud Daniel et Kouakou Guillaume.
- Mobilisation : dirigée par Koua Justin et Dia Houphouët.
- Logistique : assurée par Dahi Nestor et Fian Hervé.
- Communication : Fabrice Lago et Bredoumy Soumaila.
Chaque organe est chargé de préparer minutieusement la bataille électorale et d’ancrer le Front dans les réalités du terrain.
« Nos seules armes sont la parole, la loi et la Constitution »
Le coordonnateur Damana Pickass a tenu à clarifier la nature de cette plateforme : « Ce n’est pas une milice politique, encore moins une branche armée », a-t-il insisté. Le Front Commun se veut un instrument de dialogue, de négociation et de revendication démocratique.
L’objectif est clair : favoriser l’émergence d’un État de droit, garantir des élections justes, inclusives et transparentes, et créer les conditions d’une véritable alternance politique.
Des revendications fortes pour des élections crédibles
En vue de la présidentielle de 2025, le Front Commun émet plusieurs exigences majeures :
- Réintégration de figures politiques majeures sur la liste électorale : Laurent Gbagbo, Tidjane Thiam, Guillaume Soro, Charles Blé Goudé, Noël Akossi Bendjo.
- Révision conforme et audit indépendant de la liste électorale.
- Réforme en profondeur de la Commission Électorale Indépendante (CEI) pour garantir son impartialité.
- Proclamation transparente des résultats, bureau de vote par bureau de vote.
- Dialogue politique inclusif avec l’ensemble des partis et la société civile.
Un pacte d’unité pour le peuple, au-delà des intérêts partisans
Pour Me Habiba Touré, il ne s’agit pas d’un accord conjoncturel, ni d’une alliance d’opportunité. C’est un engagement républicain, « au service du peuple ivoirien et de la démocratie ». À travers cette coalition, le PDCI-RDA et le PPA-CI veulent tourner la page des divisions et proposer une alternance crédible face au pouvoir en place.
Vers une présidentielle décisive pour l’avenir de la Côte d’Ivoire
Avec cette nouvelle architecture politique, le Front Commun veut incarner l’espoir d’un changement démocratique pacifique. Dans un contexte marqué par des tensions politiques persistantes et une société en quête de justice et d’équité, la coalition Gbagbo-Thiam se positionne comme une alternative sérieuse et structurée.
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