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Présidentielle 2025 : Le gendre de Sassou Nguesso veut diriger la Côte d’Ivoire !

À 33 ans, Wilfried Zahui, pasteur et homme d’affaires, annonce sa candidature à la présidentielle ivoirienne de 2025. Marié à la fille du président congolais Denis Sassou Nguesso, il promet une rupture totale avec le système en place. Vision ambitieuse ou opération d’influence déguisée ? Plongée dans une candidature qui bouscule tous les codes.

Wilfried Zahui ..

À 33 ans, ce pasteur et homme d’affaires ivoirien ambitionne de succéder à Alassane Ouattara, en misant sur une vision de rupture, de décentralisation et d’unité nationale. Mais derrière sa candidature, certains voient la main du Congo-Brazzaville.


Un outsider ambitieux qui détonne dans le paysage politique ivoirien

Le 6 juillet 2025, Wilfried Zahui a officiellement annoncé sa candidature à l’élection présidentielle ivoirienne d’octobre. Âgé de 33 ans, ce pasteur et homme d’affaires peu connu du grand public fait irruption dans l’arène politique avec un discours de rupture, loin des logiques partisanes traditionnelles. Son ambition ? Incarner une nouvelle génération d’hommes politiques en Côte d’Ivoire.

Mais ce n’est pas seulement son âge ou sa foi chrétienne qui attire l’attention. C’est aussi et surtout son mariage avec Cendrine Sassou Nguesso, fille du président congolais Denis Sassou Nguesso, qui suscite interrogations et controverses. Pour certains observateurs, la candidature de Zahui serait indirectement soutenue par Brazzaville, avec pour objectif de renforcer l’influence congolaise à Abidjan.


Une relation amoureuse sous les projecteurs politiques

Le couple qu’il forme avec Cendrine Sassou Nguesso, de 18 ans son aînée, alimente les chroniques médiatiques autant que les débats politiques. Interrogé sur cette différence d’âge, Zahui répond sans détour :

« J’ai toujours été attiré par les femmes matures pour éviter les caprices et les prises de tête. Elle est plus âgée que moi et je n’en ai pas honte. »

Si leur relation est jugée atypique, elle est aussi perçue comme une carte diplomatique non négligeable. Pour certains, Denis Sassou Nguesso ambitionnerait de voir sa fille devenir Première Dame de Côte d’Ivoire. Une perspective qui soulève de nombreuses suspicions sur la réelle autonomie politique de Zahui.


Un discours de paix, d’éthique et de décentralisation

Malgré les rumeurs, Wilfried Zahui insiste sur son indépendance politique et religieuse. Chrétien affirmé, il précise toutefois :

« Je ne suis pas le candidat des chrétiens. La Côte d’Ivoire est un pays laïc. Le président est celui de tous les Ivoiriens, quelle que soit leur foi. »

Dans une posture résolument apolitique, Zahui rejette les coalitions, les appareils et les clans, prônant une vision basée sur la paix, la solidarité nationale et la refondation des institutions.


Un programme audacieux centré sur la délocalisation des institutions

Au cœur de son programme, une mesure phare : la décentralisation des pouvoirs d’Abidjan vers Yamoussoukro et Korhogo. Wilfried Zahui propose :

  • De transférer les institutions exécutives et législatives à Yamoussoukro,
  • De construire un nouveau Parlement, un Palais présidentiel moderne et un quartier diplomatique international,
  • De faire de Korhogo le siège de la justice ivoirienne en y implantant la Cour suprême, la Cour des comptes et une École nationale de magistrature de niveau régional,
  • De développer deux nouveaux aéroports internationaux dans ces villes pour connecter la Côte d’Ivoire au monde entier.

Objectifs annoncés :

  • Décongestionner Abidjan,
  • Valoriser les régions de l’intérieur,
  • Stimuler un développement territorial inclusif,
  • Créer de l’emploi en dehors de la capitale économique.

Candidat providentiel ou stratégie d’influence étrangère ?

Pour ses partisans, Wilfried Zahui incarne une nouvelle voie, libre des lourdeurs du passé et des calculs politiques. Pour ses détracteurs, il ne serait qu’un cheval de Troie, instrumentalisé par le clan Sassou Nguesso, en quête d’ancrage régional.

Dans un contexte ivoirien tendu, où la succession d’Alassane Ouattara reste une énigme politique, la candidature de Zahui redistribue les cartes et interpelle sur la perméabilité des frontières entre politique nationale et intérêts transnationaux.


Enfin : Une candidature atypique qui pourrait bousculer les lignes

Wilfried Zahui, à travers sa posture de rupture et sa vision décentralisatrice, s’inscrit dans un registre inhabituel dans la politique ivoirienne. Sa jeunesse, son indépendance affichée et son programme innovant sont autant d’atouts pour séduire une frange de l’électorat lassée des figures classiques.

Mais la question centrale demeure : cette candidature est-elle le fruit d’une ambition sincère ou d’un projet d’influence venu de Brazzaville ? En tout état de cause, elle mérite d’être analysée avec lucidité, car elle pourrait bien marquer un tournant dans l’histoire politique contemporaine de la Côte d’Ivoire.

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