Qui arme les djihadistes au Sahel : le président Tiani démonte les mensonges de France 24, Conflict Armament Research et Léo Jarry

Le Président Tiani monte au créneau contre la désinformation occidentale sur l’approvisionnement en armes des groupes djihadistes dans la zone du Sahel. Entre propagande, manipulation et guerre de l’information, retour sur un discours fort et sur les véritables enjeux.

Le rapport de Conflict Armament Research : une version qui interroge

Un récent rapport publié par l’ONG britannique Conflict Armament Research (CAR) prétend avoir levé le voile sur l’origine des armes utilisées par les groupes djihadistes dans la région du Sahel. Selon ce document, les djihadistes ne recevraient aucun soutien extérieur, notamment des pays occidentaux. Leur approvisionnement se ferait localement, par des prises de guerre et par des réseaux internes à la région.

Invité par France 24, Léo Jarry, un des auteurs du rapport, affirme que « les groupes djihadistes n’ont pas besoin d’aller très loin pour s’armer », et que « la majorité des armes saisies proviendraient des stocks des armées nationales du Niger, du Mali ou du Burkina Faso ».

Le Président Tiani démonte les allégations de Conflict Armament Research

Réagissant à ces affirmations, le Président Tiani a accordé une interview exclusive à une chaîne de télévision nigérienne, dénonçant une campagne de désinformation orchestrée par la cellule Sahélienne de l’Élysée, en lien avec la DGSE française, l’OIM et la diplomatie française.

Une guerre de l’information contre la souveraineté des peuples du Sahel

Le discours du Président Tiani va au-delà du simple démenti. Il dénonce une guerre de l’information, une guerre contre la dignité des peuples africains. Selon lui, les médias comme France 24, RFI ou TV5 Monde participent à une opération d’intoxication massive, dans le but de faire passer les armées sahéliennes pour incompétentes et les djihadistes pour des « résistants locaux ».

« On parle de 500 FDS tués ici, 235 là-bas, sans preuve. Pendant ce temps, nos soldats tombent en héros, et ces médias mentent sans relâche. C’est inacceptable. »

Une méthodologie douteuse : comment CAR prétend identifier les armes

Le président remet aussi en question la méthodologie du rapport. Il interroge : comment les chercheurs de CAR auraient-ils eu accès à des zones de guerre, identifié les numéros de série de milliers d’armes, puis recoupé ces données avec les registres de plusieurs armées africaines ?

« Ils veulent nous faire croire qu’en pleine guerre, ils peuvent inspecter les armes des terroristes, les comparer à nos stocks ? Ce n’est pas sérieux. »

De plus, CAR affirme avoir travaillé avec les nouvelles autorités sahéliennes malgré le contexte post-coup d’État. Une affirmation contradictoire.

Conclusion : une parole forte face à une manipulation globale

Le discours du Président Tiani n’est pas seulement une réaction à un rapport contesté. C’est un cri d’alerte contre la désinformation, contre la manipulation des esprits et contre la recolonisation mentale des peuples africains.

La bataille est politique, militaire, informationnelle et psychologique. Et dans cette guerre, la première victoire est de ne pas croire à leurs mensonges.

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Nanou Fabrice

Nanou Ange Fabrice est diplômé en communication politique et des organisations à l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan. Passionné par les enjeux de gouvernance et de souveraineté en Afrique, il s’est imposé comme une voix incontournable dans le décryptage de l’actualité politique du continent.

Consultant en communication politique, il accompagne acteurs, institutions et organisations dans l’élaboration de stratégies de communication claires et efficaces. Mais le public le connaît aussi sous une autre facette : celle de chroniqueur politique sur Apprendre à oser – le média de l’Afrique qui ose.

À travers ses chroniques, Nanou Ange Fabrice s’attache à mettre en lumière les réalités politiques africaines avec un regard critique, pédagogique et engagé. Son écriture, à la fois accessible et documentée, cherche à donner aux lecteurs les clés de compréhension d’une actualité complexe, souvent marquée par des tensions géopolitiques, des défis institutionnels et des aspirations populaires à la souveraineté.

Fidèle à sa devise, « oser comprendre pour mieux agir », il place son travail au service d’une Afrique plus consciente de ses forces, plus confiante dans ses choix et plus audacieuse face aux défis mondiaux.

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