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Qui est Sidi Ould Tah, le nouveau président de la Banque Africaine de Développement (BAD) ?

Élu à la tête de la Banque Africaine de Développement (BAD) le 29 mai 2025, l’économiste mauritanien Sidi Ould Tah succède à Akinwumi Adesina dans un contexte économique critique pour le continent africain.

Sidi Ould Tah, nouveau président BAD, Banque Africaine

Sidi Ould Tah, économiste mauritanien, a été élu le 29 mai 2025 à la tête de la Banque Africaine de Développement (BAD), succédant à Akinwumi Adesina. Son mandat de cinq ans, qui débutera officiellement le 1er septembre 2025, marque un tournant stratégique pour l’institution financière panafricaine dans un contexte économique tendu pour le continent.


Un économiste mauritanien à la carrière solide

Natif de Mederdra en Mauritanie, Sidi Ould Tah est titulaire d’un doctorat en sciences économiques de l’Université Nice Sophia Antipolis (France) et d’un DEA de l’Université Paris VII. Sa carrière débute dans le secteur bancaire mauritanien avant de s’étendre à des fonctions publiques stratégiques.

  • 2008-2015 : ministre des Affaires économiques et du Développement en Mauritanie.
  • 2015-2025 : directeur général de la Banque Arabe pour le Développement Économique en Afrique (BADEA).
  • Il est également membre de plusieurs conseils d’administration d’organisations internationales.

Son expertise dans le développement économique et la finance africaine est reconnue à l’échelle continentale.


Une élection sous haute tension géopolitique

L’élection de Sidi Ould Tah à la tête de la BAD s’est déroulée en trois tours de scrutin. Il l’a emporté avec 76,18 % des voix, devant des candidats de poids comme :

  • Samuel Maimbo (Zambie)
  • Amadou Hott (Sénégal)

Ce vote a lieu dans un climat de défis majeurs pour la BAD, dont :

  • Les réductions d’engagements financiers des pays donateurs (notamment une coupe de 555 millions USD par les États-Unis).
  • Les besoins croissants en financement climatique.
  • La gestion de la dette africaine et des investissements productifs.

Une vision ambitieuse pour la BAD

Dès sa nomination, Sidi Ould Tah a défini une stratégie autour de quatre piliers fondamentaux :

  1. Impact : Maximiser les résultats tangibles des projets financés par la BAD.
  2. Innovation : Moderniser les outils de financement et encourager les partenariats technologiques.
  3. Inclusion : Promouvoir l’accès des femmes, des jeunes et des PME au financement.
  4. Intégration : Renforcer l’intégration économique régionale à travers des projets transfrontaliers.

Il souhaite également renforcer les liens avec les États du Golfe pour mobiliser davantage de capitaux en faveur des infrastructures africaines.


Des priorités claires : emploi, PME, jeunesse

Sidi Ould Tah fait de l’emploi des jeunes et du soutien aux petites et moyennes entreprises (PME) le cœur de son action :

  • Accompagnement ciblé des PME dirigées par des femmes et des startups innovantes.
  • Création de fonds de garantie pour favoriser l’accès au crédit.
  • Développement de programmes régionaux de formation professionnelle et d’entrepreneuriat.

Il insiste sur l’urgence d’adapter la BAD aux réalités économiques locales afin d’améliorer son efficacité sur le terrain.


Un nouveau cap pour la Banque Africaine de Développement

Avec l’élection de Sidi Ould Tah, la BAD entre dans une nouvelle ère marquée par :

  • Une volonté de transformation interne.
  • Un recentrage sur les besoins prioritaires du continent.
  • Un effort accru pour mobiliser des financements innovants et durables.

L’expérience de Sidi Ould Tah, à la croisée des secteurs public, financier et diplomatique, pourrait permettre à la BAD de mieux jouer son rôle de catalyseur du développement économique africain.

Nous verrons la suite…

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