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RDC : Fortifi Lushima dénonce l’opacité de Perenco et appelle à une renégociation des contrats pétroliers

À Moanda, dans le Kongo-Central, le panafricaniste Fortifi Lushima dénonce l’opacité de la multinationale pétrolière Perenco, accusée de piller le pétrole congolais au détriment du peuple. Entre contrats léonins, absence de contrôle et pauvreté persistante, il appelle à une rupture radicale avec ce système néocolonial qui saigne l’Afrique et exige une souveraineté totale sur les ressources naturelles.

RDC Fortifi Lushima dénonce l’opacité de Perenco et appelle à une renégociation des contrats pétroliers

Moanda – En République démocratique du Congo, la bataille pour la souveraineté énergétique s’intensifie. Fortifi Lushima, coordinateur du mouvement Urgences panafricanistes, a élevé la voix ce week-end à Moanda contre la multinationale Perenco, accusée de piller le pétrole congolais dans l’opacité la plus totale.

« La multinationale prend le pétrole sans que nous puissions contrôler comment les barils sortent, comment ils sont exploités et exportés. Et ce n’est qu’après la vente qu’ils viennent nous verser des redevances », dénonce-t-il. Une situation qui illustre, selon lui, la continuité du système colonial déguisé, où les Africains sont réduits au rôle de simples spectateurs pendant que leurs richesses financent l’opulence des puissances étrangères.

Des miettes pour le peuple, des milliards pour les multinationales

Les Congolais, pourtant assis sur une richesse colossale, continuent de vivre dans la pauvreté. « C’est après la vente qu’ils nous versent, à travers les paiements de quelques impôts, quelques bakchichs, quelques pourboires », déplore Lushima. Ce système, qui perdure depuis des décennies, enferme la RDC dans une dépendance économique et empêche son peuple de bénéficier réellement de ses ressources.

Quatre exigences pour briser les chaînes

Face à ce qu’il qualifie de pillage néocolonial, Fortifi Lushima formule quatre exigences claires :

  1. Renégociation des contrats léonins avec Perenco, afin de redonner à l’État congolais la maîtrise de ses ressources.
  2. Mise en place de véritables programmes sociaux financés par l’État et l’entreprise, en faveur des jeunes et de l’électrification.
  3. Construction de raffineries locales, pour que le pétrole brut soit transformé sur place et serve d’abord les Congolais.
  4. Soutien massif aux entrepreneurs locaux, afin que la richesse nationale profite au peuple et non aux actionnaires étrangers.

Un combat qui dépasse la RDC

Pour l’activiste panafricaniste, le cas de Moanda est un miroir de la situation de nombreux pays africains. « Ce qui se joue ici, c’est l’avenir de la souveraineté africaine. Soit nous reprenons le contrôle de nos ressources, soit nous resterons spectateurs de notre propre appauvrissement », martèle-t-il.

Dans sa vision, le combat contre Perenco n’est pas seulement celui du peuple congolais, mais celui de toute l’Afrique. Car partout sur le continent, des multinationales continuent d’exploiter le sol et le sous-sol africain sans réel retour pour les populations.

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