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Tidjane Thiam nie le complot contre l’Afrique : une vision dangereusement naïve ?

Alors qu’il ambitionne de diriger la Côte d’Ivoire, Tidjane Thiam affirme qu’il n’existe aucun complot contre l’Afrique. Une déclaration qui divise et soulève de vives réactions. Entre naïveté politique et déconnexion historique, ses propos interrogent sur sa vision de la souveraineté africaine.

Tidjane Thiam attaque l'AES et d'autres pays ''' C’est pas un complot, c’est votre faute ''

Ce n’est pas moi qui le dis, c’est Tidjane Thiam lui-même, un homme qui ambitionne un jour de diriger la Côte d’Ivoire. Ses propos sur la situation du continent africain ont récemment suscité de vives réactions. En parlant de l’Afrique, il affirme ceci :

« Il y a trop d’Africains qui pensent être victimes d’un complot mondial pour maintenir le continent dans le sous-développement. C’est faux. »

Une déclaration qui ne passe pas inaperçue, surtout venant d’un potentiel futur président ivoirien. Mais que cache réellement cette prise de position ? Une lecture trop simpliste du monde ou une volonté de séduire certaines sphères d’influence ?


Tidjane Thiam : un discours qui divise

En affirmant qu’il n’existe aucun complot contre l’Afrique, Tidjane Thiam nie ce que beaucoup considèrent comme une réalité historique et géopolitique. Il va jusqu’à dire :

« J’ai été président du Forum de Davos, j’ai siégé dans tous les grands cercles économiques mondiaux. Ce que je peux vous dire, c’est qu’il n’y a pas de plan contre l’Afrique. Les puissances agissent simplement pour défendre leurs intérêts. »

Mais lorsqu’il parle de « monde », il évoque bien évidemment les grandes puissances impérialistes. Il parle à cette opinion africaine qui connaît l’histoire, qui sait que le terrorisme en Afrique est aujourd’hui l’un des visages de l’impérialisme moderne.


Les impérialistes n’ont jamais changé de méthode

Ceux qui nient l’existence de plans spécifiques contre l’Afrique ferment volontairement les yeux sur une série de faits historiques et contemporains. Il faut rappeler que :

  • Des soldats africains ont été utilisés comme cobayes pour tester la bombe atomique française ;
  • Nos grands-parents ont servi de chair à canon pendant les deux guerres mondiales, pour finir assassinés ou oubliés ;
  • Les puissances étrangères arment, renseignent et financent les groupes terroristes pour déstabiliser les régions riches en ressources stratégiques.

Et que dire de ces dirigeants occidentaux qui reçoivent à l’Élysée les chefs de ces groupes armés sous prétexte de dialogue ? Ce sont là des formes modernes de colonisation.


Le terrorisme : le nouveau bras armé du néocolonialisme

Aujourd’hui, les coups d’État sont scrutés, les interventions militaires mal perçues. Alors que font les puissances impérialistes ? Elles créent et entretiennent des groupes terroristes pour déstabiliser les États souverains.

Comme dans les années 1980 avec les Talibans, elles financent, arment et propagent les idées de terreur. Puis, elles se présentent comme les seules capables de ramener la paix.

C’est une stratégie connue : entretenir le chaos pour mieux contrôler les ressources.


Le respect commence par le respect de soi-même

Il dit :

« Une fois que quelqu’un ne vous respecte pas, vous êtes cuit. Et le respect commence par le respect de soi-même. »

Sur ce point, difficile de le contredire. Mais comment peut-on parler de respect quand on nie l’histoire, quand on ignore les manipulations extérieures qui sabotent nos chances de progrès depuis des décennies ?


Alors, complot ou pas ?

Tidjane Thiam affirme haut et fort :

« Il n’y a pas de complot contre l’Afrique. »

Mais les faits, les archives, les témoignages de l’histoire récente disent le contraire. Il y a bel et bien des plans spécifiques, dissimulés sous des stratégies politiques, militaires et économiques.

Le néocolonialisme existe toujours. Il a simplement changé de visage.


Conclusion : l’heure n’est plus à la naïveté

La question fondamentale aujourd’hui est la suivante :
Ceux qui aspirent à diriger nos pays sont-ils vraiment panafricanistes ou sont-ils des relais des intérêts étrangers ?

L’Afrique a besoin de dirigeants lucides, ancrés dans la vérité historique, capables de comprendre les mécanismes géopolitiques qui freinent notre développement, et prêts à y résister.

Vive l’Afrique souveraine, digne et libre. Vive la révolution des consciences.

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