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📌 Présidentielle 2025 au Cameroun : Maurice Kamto exclu, l’opposition dénonce une démocratie confisquée

Maurice Kamto écarté de la présidentielle camerounaise de 2025 ? Une décision qui provoque stupeur, colère et indignation dans tout le pays. Alors que le pouvoir resserre l’étau, l’opposition crie à l’injustice. Et si ce rejet de candidature révélait une fois de plus les failles profondes de la démocratie camerounaise ?

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Alors que le Cameroun se prépare à une nouvelle élection présidentielle, la disqualification de Maurice Kamto jette une ombre sur la transparence du scrutin. Entre accusations de manipulation politique et application sélective du droit électoral, c’est l’ensemble du processus démocratique qui se retrouve sous tension.


❌ Un rejet lourd de soupçons

Le 12 octobre prochain, les Camerounais sont appelés aux urnes pour choisir leur futur président. Mais une candidature de poids manquera à l’appel : celle de Maurice Kamto, principal opposant au régime en place. Sa candidature, déposée au nom du parti MANIDEM, a été rejetée par l’organe électoral Elecam, au motif que ce parti aurait soutenu plusieurs candidats à la fois.

Une décision que le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), le parti de Kamto, qualifie de « manœuvre politique grossière » visant à écarter un concurrent sérieux du président sortant Paul Biya, au pouvoir depuis plus de 40 ans.


⚖️ Un recours déposé, mais un Conseil constitutionnel sous influence

Le MRC n’a pas tardé à réagir. Son secrétaire général, Ndong Christopher, affirme que le recours a été déposé dans les délais légaux, avec la ferme intention de rétablir la légalité. Mais la confiance dans le Conseil constitutionnel, saisi pour trancher le litige, reste mince.

Perçu par une large partie de l’opinion comme acquis au pouvoir exécutif, cet organe judiciaire devra démontrer son indépendance dans un dossier devenu symbolique du déficit de démocratie au Cameroun.


🧾 Deux poids, deux mesures ?

Ce qui choque encore davantage, c’est l’application sélective des règles électorales. Le MRC souligne que des formations politiques comme le RDPC (parti au pouvoir) ou encore l’UPC ont également présenté plusieurs listes ou soutiens multiples sans faire l’objet d’aucune sanction. Un deux poids, deux mesures qui nourrit les soupçons d’une volonté manifeste de verrouiller le scrutin.


💬 Une élection sans opposition réelle ?

L’exclusion de Maurice Kamto est perçue comme une tentative d’affaiblir l’opposition et de priver le peuple camerounais d’une véritable alternative politique. En 2018, Kamto avait réussi à mobiliser des millions d’électeurs et s’était imposé comme la principale figure de l’opposition. Cinq ans plus tard, sa mise à l’écart laisse entrevoir une élection verrouillée, sans suspense ni réelle concurrence.


🔍 Une épreuve de vérité pour la démocratie camerounaise

Le recours actuellement en attente devant le Conseil constitutionnel représente bien plus qu’une simple bataille juridique. Il est le reflet d’un système politique à bout de souffle, où les institutions semblent être instrumentalisées au profit du pouvoir.

Si le Conseil valide la disqualification de Kamto, il enverra un signal clair : celui d’une démocratie camerounaise en déshérence, où les règles ne s’appliquent qu’aux opposants, et où le pluralisme politique n’est qu’un simulacre.


L’exclusion de Kamto, un tournant qui appelle à la vigilance citoyenne

En écartant Maurice Kamto de la présidentielle, le régime camerounais prend le risque d’accentuer la fracture entre le pouvoir et une population en quête de changement. Ce n’est pas seulement un homme qu’on élimine, mais la possibilité d’un débat démocratique libre et ouvert.

Alors que le pays entre dans une phase électorale décisive, les regards sont tournés vers les institutions censées garantir l’équité et la transparence. Pour les citoyens camerounais, et pour l’Afrique en général, cette élection est un test grandeur nature : celui de la capacité des États africains à organiser des scrutins justes, ouverts, et inclusifs.

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